EVENT : La fête de la rose

Changement de décor au sein de Magix, la neige a pris place en cette journée si spéciale : la journée de la fête de la rose. Journée de paix interdimensionnelle, aucune querelle ou guerre n'est admise selon un traité signé par tous les royaumes.

La journée a tout juste commencé, organisée par tous les dirigeants de Magix, les maires, députés et la Loge, profitant de cette fête pour détendre les esprits échauffés suite aux évènements du bal. Venez vous détendre au sein de cette merveilleuse fête célébrant tous les amours existant.


Winx Power est désormais fermé, merci à toutes et à tous pour ces merveilleux moments !
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 skyfall is where we start ◊ DEMEWEN

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Lune de Sang + Cabaret du diable
Demeter Sunspear

Demeter Sunspear

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MessageSujet: skyfall is where we start ◊ DEMEWEN   skyfall is where we start ◊ DEMEWEN EmptyVen 29 Mai - 14:46

skyfall is where we start

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Cela faisait déjà plus d’un mois que Demeter avait mis les pieds au Cabaret pour la toute première fois. Sa première entrée à travers les grandes portes avait eu un goût de désespoir. Son départ de Tour Nuage avait été si précipité, si soudain, qu’elle n’avait pas vraiment eu le temps de réfléchir à un plan. La première nuit, elle l’avait passée dans un night-club de Magix, affalée sur une banquette, les oreilles résonnant de la musique trop forte, incapable de réfléchir. Au petit matin, elle était partie, un peu saoule, un peu hagarde. Elle avait trouvé un tout petit appartement dans les quartiers Giroflins avec l’argent qu’elle avait à disposition – elle avait su très vite qu’il était hors de question de retourner à Berstia. Pas dans ces conditions, pas comme ça. D’ailleurs, un long moment s’est déroulé avant que ses parents ne l’apprennent – et pas par elle. Comment leur dire que Danaë l’avait poussée à partir ? Ils n’attendaient qu’une seule occasion pour forcer sa sœur cadette à se retirer du circuit scolaire et la récupérer dans leur giron, Demeter ne leur donnerait pas cette satisfaction. Alors pour ne pas finir à la rue, refusant effrontément de demander la moindre pièce aux Sunspear, elle était entrée au Cabaret du Diable. Approprié, pour la jeune sorcière toujours trop heureuse de vendre son âme pour exister.

Sorin l’avait embauchée en temps que serveuse, dans un premier temps. Elle se souvenait de l’entretien comme de ce moment étrange, embrouillé, au cours duquel elle avait dû se livrer – elle n’avait pas pu faire autrement. Puis elle était revenue, chaque soir, songeant que c’était là son nouveau quotidien. Qu’elle ne serait probablement jamais une sorcière accomplie, mais qu’il fallait apprendre à l’accepter. Elle n’était pas encore désillusionnée par le lieu, par les dessous du Cabaret beaucoup moins reluisants que ce qu’il n’y paraît. Demeter n’a pas tout de suite compris le besoin du sort de secret placé sous sa langue – que se passait-il de si terrible pour que tout doive rester secret ? Dans un premier temps, comme les clients qui venaient, elle s’était laissé charmer par les créatures qui la fascinaient – et lors des soirées un peu plus tranquilles, où les yeux des clients étaient plus rivés sur la scène que sur leurs verres vides, elle s’appuyait contre une des colonnes au fond de la salle de spectacle, et regardait, elle aussi. Il se dégageait des créatures une mélancolie, quelque chose de touchant, malgré leur feu, leur force. Ce n’était qu’après qu’elle avait compris dans quoi elle avait vraiment mis les pieds. Elle n’avait pas vraiment d’excuse – une fois embauchée, rien ne lui a été caché. Sorin n’a pas menti. Mais il y a une dissimulation avec le patron qu’elle a appris à associer avec le reste du cabaret, et aux pauvres créatures prises au piège contre leur gré.

Lorsque Sorin lui avait demandé de doubler son contrat et d’agir en tant que sécurité pour les créatures après un incident qu’elle avait empêché, elle avait sauté sur l’occasion. Elle ne pouvait pas adoucir le quotidien pour eux, mais s’assurer que aucun mal supplémentaire ne leur arrive pendant les spectacles, c’était un minimum qu’elle n’était que trop contente de fournir. Elle savait l’audace de certains clients – et malgré le standing et la réputation stellaire de l’institution, les dérapages restaient possibles. Ce soir-là était plutôt tranquille, les spectacles d’Eridan déchaînaient rarement le public comme les prestations de luxure, ce dont Demeter était reconnaissante. Cela lui permettait d’écouter dans une tranquillité d’esprit relative – depuis un certain temps déjà elle admirait les nombreux talents du jeune triton, mais ne lui avait encore jamais adressé la parole. Les créatures et les employés étaient rarement amenés à interagir, et Demeter détestait les conversations forcées. Elle s’était toujours dit qu’un jour, après un spectacle, elle irait le complimenter, mais il était toujours fuyant, comme un oiseau sauvage. Alors la sorcière le laissait tranquille, malgré une curiosité difficile à canaliser. Son départ de Tour Nuage n’avait pas entravé sa soif de connaissance magique, et les créatures magiques l’avaient toujours fascinée.

Eridan en était à sa dernière chanson, et Demeter ferma les yeux pour les dernières notes, qui résonnèrent longtemps dans la salle, comme si maintenues en l’air par une magie imperceptible. D’une manière ou d’une autre, elle se sentait toujours touchée par la musique du triton, comme si la mélodie la comprenait, dans une certaine mesure. Lorsqu’elle rouvrit les yeux, elle constata qu’elle n’était pas la seule à avoir été enchantée dans la salle. Elle récupéra son plateau, un large sourire aux lèvres, et se dirigea entre les clients pour récupérer les verres vides. La majorité d’entre eux étaient déjà sur le départ après avoir applaudi copieusement. Sauf cet homme, qui avait l’air d’avoir un peu trop bu, et qui se rapprochait de la scène. Il commença à taper dans ses mains ostensiblement, en réclamant une autre chanson à pleins poumons. Demeter se raidit devant l’expression sur le visage d’Eridan, et se dirigea immédiatement vers le client, en prévention. « Allez vas-y quoi, te fais pas prier, tu es là pour ça après tout ! » Le sang de la sorcière ne fit qu’un tour. Son plateau toujours à la main mais les prunelles orageuses, elle se planta devant lui, l’empêchant d’accéder à la scène. « Il faut vous calmer ou je serai obligée de vous demander de partir. » L’homme aux joues rouges se mit à rire, d’un rire mauvais, blessé dans sa fierté. Il ne recula pas d’un pas et continua de tempêter, d’insister dangereusement, jetant même son verre par terre, qui atterrit juste devant la scène, non loin du pianiste. Demeter laissa tomber son plateau au sol pour lever les mains vers le fauteur de troubles. D’une voix sèche, et tandis qu’elle commençait à aspirer l’énergie de sa cible, elle martela : « Vous avez signé un contrat de non-maltraitance des créatures, et vous l’avez enfreint, alors maintenant dehors. » Une main accrochée à son poignet, elle le guida vers la sortie sans trop de mal, continuant d’absorber son énergie pour le maintenir en état de faiblesse jusqu’à claquer la porte derrière lui. Elle l’entendit râler, à travers la porte d’entrée. « Maltraitance, tout de suite, ça va j’ai pas fait exprès, et c’est pas un drame. » Et le calme retomba. Les autres clients avaient déjà quitté les yeux sans un regard en arrière.

Eridan était toujours sur la scène, visiblement figé. Le silence autour d’eux était assourdissant. Demeter ramassa quelques morceaux de verre par terre et les posa sur une table avant de faire quelques pas vers le triton, traits tirés par l’injustice de la situation. « Je suis désolée que ça se soit passé. » assura-t-elle d’une voix douce, en restant à quelques pas de la scène.  La bulle créée par la musique d’Eridan avait éclaté depuis longtemps. Quel gâchis. « C’est atroce que les gens se permettent ce genre de choses en utilisant ton talent comme excuse. » continua-t-elle, dans une tentative maladroite de l’apaiser. C’étaient les mots de cet homme qui l’avaient marqué, plus que ses actions déplorables d’ivresse. Cette manière qu’il avait de considérer que Eridan lui devait quelque chose, qu’il lui était inférieur, sous prétexte de leurs positions dans cette situation. Ça la rendait malade.
  

   

   
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Iwen Daliroe

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MessageSujet: Re: skyfall is where we start ◊ DEMEWEN   skyfall is where we start ◊ DEMEWEN EmptyJeu 4 Juin - 16:02

Skyfall is where we start x Iwen & DemeterSes doigts martèlent avec une douceur qui lui appartient les touches de son piano, composant ainsi sa dernière chanson, sa dernière prestation. Du moins pour ce soir. Animé, possédé par cette énergie si particulière, les notes s’échappant de sa bouche avec un timbre brut si spécifique au triton affublé du don de voix, Iwen parvient sans peine à captiver l’ensemble de la salle dans sa chanson. Un chanteur à la voix mélancolique, douce mais cachant une puissance particulière, capable d’attirer à lui des curieux des quatre coins de la capital magique, habitués comme novices. Certains d’entre eux admirent réellement le châtain pour ses capacités exceptionnelles d’artiste au cabaret. Iwen n’en doute pas. Mais il ne les perçoit plus, il ne les distingue plus dans cette masse qui grouille à côté de lui dont il ne distingue pas les visages.

Les dernières notes résonnent et s’échappent de sa bouche pour parvenir aux oreilles des spectateurs, signant la fin de sa prestation de la soirée. Comme à chaque fois, les applaudissements fusent autour de lui, sans qu’il ne les entende vraiment, tandis qu’il se relève de son petit fauteuil pour saluer le public. Un sourire que les gens ne perçoivent même pas comme profondément triste, un signe de main, et le travail était terminé. Certains habitués lui laissent un pourboire, seul moyen pour le jeune homme de faire exister quelques maigres économies malgré sa condition tandis que d’autres quittent la salle, probablement à la recherche d’une autre distraction dans le cabaret plus animée que la sienne. Il ne faut pas bien longtemps avant qu’Iwen retrouve la solitude, plus fidèle compagne en ses temps agités.

Mais solitude trop vite considérée comme acquise, il n’a pas remarqué immédiatement la présence d’un spectateur resté après les autres. Le rouge marqué sur son visage permet au triton de deviner que les verres d’alcool s’étaient enchainés un peu trop rapidement, rendant ses idées confuses mais surtout ses gestes dangereux pour Iwen rongé par l’haptophobie. En plus de s’approcher de lui, il réclamait une chanson, encore une chanson, comme si une prestation du jeune homme lui était du. Figé par la peur, l’angoisse d’être touché à nouveau, pris par de légères nausées en s’imaginant cet inconnu s’approcher davantage, le châtain ne parvient pas à réagir tout de suite, alertant la vigilance de cette femme qu’il a repéré depuis déjà quelques temps à la porte de ses représentations. Une nouvelle employée du cabaret, à la fois serveuse et vigile. Une double casquette étrange pour le garçon mais qui n’est pas sans lui rappeler celle de Vidarr, l’un de ses nombreux bourreaux du cabaret, l’homme qui a stoppé sa course folle vers la liberté.

La sorcière s’interpose rapidement, repoussant légèrement l’inconnu menace pour le triton vulnérable. Elle est plus petite que lui, en apparence plus faible, mais pourtant aujourd’hui c’est elle qui le protège. Sa voix est dure, son ton sérieux, sa menace réelle face à celui qui s’approche de ceux qu’elle appelle « créatures » sans même pouvoir mentionner son nom. De toute manière lui non plus ne le peut pas. Il ne connait que son nom de code, son faux nom avec lequel elle exerce dans le cabaret. Scylla, sorcière de l’énergie magique, serveuse ayant décidé de s’engager dans le cabaret du diable.

La brune use de son énergie magique un court instant, mais suffisant pour pousser l’étranger à quitter sa salle de représentation, ramenant le calme parmi les deux pensionnaires du cabaret. Comme si le triton avait retenu sa respiration pendant trop longtemps, un immense soupire s’échappe de ses lèvres, blanc comme un linge, tandis qu’il se laisse tomber assis sur le sol, reprenant petit à petit son souffle et sa contenance. Ce n’est pas passez loin, et sans la présence de Scylla, les choses auraient pu dégénérer. Une main passe nerveusement dans ses cheveux à plusieurs reprises pour tenter de se reprendre, de calmer son cœur battant la chamade face à ce si petit incident mais dont les conséquences auraient pu être terrible.

La voix de la jeune femme résonne de nouveau dans la salle, laissant échapper quelques mots. Si innocent mais pourtant qui suffise à mettre profondément en colère Iwen. Comment pouvait-elle sérieusement lui dire ça ? Le châtain, dépossédé des réalités de chacun, plongé dans la sienne dont il n’arrivait pas à se débarrasser, laisse sa langue se délier. « C’est atroce ? Tu trouves ça atroce ? A qui le dis-tu. » Regard noir perdant patience face à la jeune femme qui n’a pourtant fait que le protéger, sans quitter le sol, il continue à lui lancer ces mots sans retenu « Tu l’as dit toi-même. Nous ne sommes personnes. Nous ne sommes que des créatures. Nous ne méritons pas la considération des gens libres. » Propos plein d’ironie ponctué d’un ricanement léger dans lequel Iwen ne se reconnait que peu mais qui traduit son agacement « Toi aussi tu contribues à ce système en travaillant ici. Tu n’es pas très différente d’eux. »
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MessageSujet: Re: skyfall is where we start ◊ DEMEWEN   skyfall is where we start ◊ DEMEWEN EmptyLun 15 Juin - 19:19

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Lorsque Eridan se retourna finalement vers elle, son regard était empreint de colère, de feu. Demeter se glaça instantanément. La dernière chose dont elle avait envie, c’était de ramasser les pots cassés de cet homme qui venait de partir – mais la colère du triton était plus que justifiée. Elle était simplement difficile à regarder de sang-froid. « C’est atroce ? Tu trouves ça atroce ? A qui le dis-tu. » Demeter ne répondit rien, légèrement décontenancée mais pas surprise. Fair enough. C’était lui, après tout, qui était la cible de ce genre de comportements et devait s’en accommoder nuit après nuit, la sorcière comprenait que ses mots maladroits ne soient pas suffisants face à cela. Elle resta silencieuse, incertaine de comment procéder. Manifestement, le pianiste avait besoin d’espace – Demeter ne voulait pas être un défouloir afin qu’il puisse passer ses nerfs, et en même temps, avait-il un ami aux épaules solides à qui confier le poids de la stupidité des clients du cabaret ? Il ne lui laissa pas l’opportunité de répondre et reprit, d’une voix dure : « Tu l’as dit toi-même. Nous ne sommes personnes. Nous ne sommes que des créatures. Nous ne méritons pas la considération des gens libres. » Demeter haussa un sourcil, interloquée. N’était-il pas en train de confondre ? Elle l’avait défendu, elle n’avait pas acquiescé aux propos de l’imbécile ivre, ou toléré le moindre de ses agissements. Alors pourquoi s’en prenait-il à elle ? Elle n’avait jamais dit que les vedettes du cabaret n’étaient personne – au contraire, la jeune sorcière leur portait la plus grande estime.

Elle prit quelques secondes pour réfléchir à ce qu’elle a dit de mal, sentant toujours le regard brûlant du pianiste sur son visage, et entendit à nouveau l’insistance qu’il avait eu sur le terme créatures. Elle avait employé ce mot lorsqu’elle avait parlé du contrat que le client problématique avait signé en entrant au cabaret. Demeter laissa échapper un soupir, et sentit son corps se tendre. « Toi aussi tu contribues à ce système en travaillant ici. Tu n’es pas très différente d’eux. » A nouveau, la jeune sorcière sentit comme un coup dans son estomac. Elle savait bien que l’offense profonde qu’elle ressentait en étant associée contre son gré à un groupe de gens qu’elle méprisait n’était que peu de choses, comparé à ce que Eridan pouvait ressentir face aux agissements dudit groupe, mais cela n’en était pas moins désagréable. Et profondément injuste. L’aînée des Sunspear se concentra, sourcils froncés, essayant de peser ses mots pour ne pas causer plus de dégâts mais incapable de réprimer les émotions qui la submergeaient. « Je suis désolée que le terme créatures t’ai offensé – c’est celui de ton contrat. Je ne peux qu’imaginer qu’il est douloureux, mais ce n’est pas moi qui l’ai rédigé. Je n’ai effectivement pas ta perspective, je ne peux pas me rendre compte de ce qu’il implique. » C’était vrai. La souffrance des artistes du cabaret était hors de sa portée, c’était quelque chose qu’elle ne pourrait jamais comprendre. Néanmoins, c’était un raccourci trop facile de la tenir pour responsable de ce qui s’y passait. Son travail était de rendre leur quotidien le plus sécurisant possible, dans la mesure de ses moyens, d’apaiser ces blessures auxquelles elle ne pouvait rien. Elle se voulait alliée. Certains l’avaient accepté. Manifestement, pas tous.

Elle ne voulait pas s’écraser. Quand bien même elle voulait reconnaître leur différence, et la particularité de la situation du triton, il n’avait pas le droit de faire des suppositions à son égard en se basant sur deux phrases. Pas après ça. « Néanmoins merci de ne pas me mettre des mots ou des intentions dans la bouche non plus, je n’ai absolument jamais dit que les artistes du cabaret n’étaient personne, ni que vous ne méritez pas la considération. Loin de là. Ce n’est pas juste de me faire porter les actions de ce client. » Sa voix était tremblante. Elle était trop investie, prenait les choses trop à cœur. Elle n’était pas sûre de pourquoi les mots si tranchants d’Eridan la touchaient tant. Demeter aurait tant voulu être plus douée avec les mots, plus éloquente, pour lui faire comprendre son point de vue calmement, lui dire qu’elle était de son côté. Mais elle était sensible – trop facilement heurtée et secouée par les sentiments et les opinions des autres. Cela la rendait maladroite, hésitante. Elle reprit rapidement, en reculant à nouveau d’un pas, prête à partir de cette situation profondément inconfortable. « Car que tu le veuilles ou non, il y a une différence. D’une part tu ne sais rien de moi, tu ne sais pas pourquoi je suis là, et d’autre part, je suis là pour te protéger. » Demeter était désormais sur la défensive. C’était trop facile. Elle n’avait rien contre le fait de se remettre en question – dieu savait que c’était tout ce qu’elle faisait vingt-quatre heures sur vingt-quatre – mais ce n’était pas comme si elle avait un soupçon de pouvoir ou de contrôle sur ce qu’il se passait ici. La révolution ne pouvait pas commencer avec elle. Elle n’était personne. Si elle protestait, Sorin la virerait tout simplement, et peut-être embaucherait-il une autre personne aux intentions beaucoup moins louables. Et alors, où en seraient-ils ?
  

   

   
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MessageSujet: Re: skyfall is where we start ◊ DEMEWEN   skyfall is where we start ◊ DEMEWEN EmptyMar 16 Juin - 13:58

Skyfall is where we start x Iwen & DemeterCette petite altercation avec ce client alcoolisé sans grande gravité avait profondément touché le triton, désormais sur les nerfs. Il n’en peut plus d’être comme ça, d’avoir peur chaque instant qu’on le touche, que de la peau entre en contact avec la sienne, le replongeant dans son long cauchemar d’antan. Comme si son corps et son esprit n’étaient plus capable de faire la différence entre un simple contact et le viol de tout son être. Une phobie terrible qui ne semble pas prête de disparaitre tant les cicatrices sont profondes, toujours à vif malgré les deux années écoulées dans le moindre contact.

A cet instant, c’est comme si Scylla jetait de l’acide dessus. Elle avait certes empêché ce client un peu trop insistant de déclencher une réaction violente chez Iwen, mais à côté de ça la bienveillance dont elle se croyait dotée n’avait que pour effet de mettre en colère le brun. En colère contre elle, pas vraiment. Plutôt en colère contre lui-même, contre le monde duquel il est prisonnier. La voilà qui se cache derrière des excuses que le chanteur a bien du mal à accepter. La voix plus calme, il n’a pas l’intention de la lâcher face à ce qu’il considère comme un enchainement de maladresse et de vérité à peine dissimulée « Sais-tu ce qu’est un contrat ? Un accord de volonté entre deux personnes. Crois-tu sincèrement qu’il y a ma signature sur ce que tu appelles contrat ? ». Bien sûr que non, le triton n’a jamais rien signé. Il n’est plus maitre de qui il est depuis ses 7 ans, depuis qu’il a été arraché d’Andros par des braconniers puis vendu au cabaret. Il n’y a jamais eu aucune volonté exprimée par Eridan, ni aucune des créatures esclaves ici. Parce que par définition, ils sont des esclaves « Non effectivement tu ne l’as pas rédigé. Celui qui l’a rédigé n’est plus ici. Mais faut-il qu’on expose au monde le tatouage situé sous ta langue pour que tu te souviennes que quoi que tu dises, tu as choisi d’accepter ce qu’il se passe ici ? ».

Ce tatouage dont il parle, il possède le même sous sa langue. Ce si petit symbole qui est pourtant lourd de conséquence. Il le porte depuis tellement longtemps, mais il ne pourra jamais oublier que c’est à cause de lui, ou du moins en partie, qu’il ne peut plus espérer retrouver une vie normale. Et Scylla, comme tous les employés, possède le même, les empêchant de parler de ce qu’ils voient à l’intérieur de ce Cabaret aux apparences si idylliques vues de l’extérieur. En acceptant la marque, ils ont accepté de se réduire au silence pour l’éternité. Ils avaient le choix. Ils pouvaient fuir. Mais ils ne l’ont pas fait. Et ça, Iwen n’arrive pas à l’accepter.

Ses mots ont touché la serveuse qui semble en difficulté face au triton. Les mots se bousculent, cherchent une issue de secours pour échapper à l’emprise involontaire qu’exerce le brun sur la sorcière. Sans s’en rendre compte, l’esclave ressert la jeune femme aux cheveux de jais dans un étau destructeur. « Je n’ai pas dit que tu étais responsable de ce qu’avait fait ce client. J’essaie juste de lever ce voile derrière lequel tu te caches ». Scylla se persuade qu’elle est dans le vrai, qu’elle est du bon côté de la barrière, que ses actions sont justes. Mais rien de ce qu’elle fait ne prend de sens pour le triton, rongé par la terrible idée qu’elle aussi le méprise et n’a que faire de sa situation. Et même si ce n’est pas tout à fait vrai, il ne semble pas près de le voir.

Elle s’enfonce, elle poursuit, elle se justifie. Les paroles de la sorcière s’imprègnent dans l’esprit du jeune homme sans pour autant parvenir à le faire changer d’avis sur celle qui lui sert de vigile. Oui il ne sait rien d’elle, il ne sait pas pourquoi elle est là. Mais une personne avec un minimum de bon sens n’aurait jamais choisi cet endroit pour se reconstruire « Et toi que sais-tu de moi Scylla ? Pourquoi crois-tu que je suis là ? » Il voulait la mettre au pied du mur, qu’elle comprenne l’immense erreur qu’elle était en train de faire, et qu’elle regretterait probablement toute sa vie, qu’elle réalise la chance de vivre qu’elle a détruit en mettant les pieds dans le cabaret « Oui, tu me protèges de quelqu’un qui essaie de me toucher, c’est bien. Mais si tu me protégeais vraiment comme tu le dis, ne serais-tu pas plutôt dehors en train de tout faire pour détruire cet endroit ? Là, en faisant ça, tu nous protègerais vraiment ». Le triton sent la colère montée en lui légèrement se dissiper pour laisser place à un ton plus dur, mais empli d’une vérité qu’il souhaite connaitre « Mais tu as raison, je ne sais pas pourquoi tu es là. Alors dis-moi, pourquoi as-tu choisi de vendre ton âme au cabaret du diable ? »

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MessageSujet: Re: skyfall is where we start ◊ DEMEWEN   skyfall is where we start ◊ DEMEWEN EmptyMar 23 Juin - 21:45

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Demeter n’aurait jamais pensé que sa soirée se terminerait ainsi ; complètement prise de court par la situation, elle ne comprenait pas comment les choses avaient pu dégénérer ainsi. Elle refusait de servir de défouloir au triton – pas comme ça. C’était risible, vraiment, quand on savait que la jeune sorcière se portait volontiers volontaire pour recueillir les brisures, les blessures, les fracas émotionnels de tous ceux qui rencontraient son chemin. Mais c’était son choix, sa croix et sa bannière. Eridan la mettait au pied du mur face à des torts qu’elle ne pouvait accepter de porter, une injustice qui la tenait trop à cœur. Il continuait de marteler, de cracher son venin froid, mentionna l’accord qui le liait au Cabaret et à l’ancien propriétaire des lieux. Demi n’avait aucun doute quant au fait que le jeune pianiste n’avait pas eu le moindre choix, que ce contrat était aussi consensuel que la loi qui avait obligé Danaë à rester cachée toutes ces années. Mais encore une fois, cela la dépassait. Les mentions présentes sur ce contrat étaient tout bonnement hors de son contrôle et elle ne comprenait pas pourquoi le triton refusait de l’entendre – elle comprenait la colère, elle comprenait même l’amalgame. Quand bien même sa magie était particulière, elle faisait tout de même partie du cercle acceptable de la communauté magique, celle qui était en sécurité. Et elle admettait volontiers ce privilège ainsi que le luxe et la sécurité qui allaient avec. Cela ne la rendait pas intouchable. Et ça ne voulait pas dire qu’elle acceptait sans sourciller tout ce qui se passait ici, contrairement à ce qu’il semblait penser – parfois la vie est un peu plus compliquée que ça. Elle n’allait pas pouvoir révolutionner le traitement de ses comparses du Cabaret toute seule, avec ses petits bras. Pas tout de suite. Pas comme ça. Elle était plus intelligente que ça.

L’aînée des Sunspear bouillonnait. Pour quelqu’un qui était aussi affecté par les préjugés, il faisait une belle démonstration d’opinions préconçues à son sujet. Et il avait le culot de se poser en servant de la cause qui allait lui enlever le bandage sur ses délicats petits yeux aveuglés par son ignorance. Cette vision en noir et blanc l’estomaquait, elle qui vivait tout en nuances de gris. Elle ne voulait pas imaginer ce que son interlocuteur avait traversé pour en arriver là, un parcours qu’elle supposait profondément douloureux mais elle ne se permettrait pas de supposer. Elle ne savait même pas depuis combien de temps il était enchaîné au Cabaret, condamné. Peut-être que c’étaient ces années les responsables du lourd poids sur ces épaules frêles. « Je ne sais rien de toi. Je ne connais que ce que tu montres sur la scène. Mais moi j’ai la décence de ne pas prétendre tout savoir. Tout n’est pas tout blanc ou tout noir, personne ne peut se permettre le luxe de rester perché sur un piédestal de morale. » Elle aurait adoré vivre dans un monde simple, divisés entre opprimés et oppresseurs ; elle qui se perdait sans cesse dans les méandres de réflexion pour un oui, pour un non, pour un peut-être. Sa vie aurait été plus simple s’il n’y avait eu que deux possibilités, deux camps. Une bataille claire, définie. Mais le monde était plus sournois, plus insidieux. Demeter n’avait jamais été fondamentalement mauvaise, comme elle ne pouvait pas prétendre être complètement du bon côté non plus. Sa magie, ses émotions, quelque chose en elle noircissait chaque jour, obscurcissait sa vision des choses à un tel point qu’elle s’en repaissait plus que dans la joie. Elle n’avait que trop peu connu l’unité, la lumière, l’espoir, pour s’en nourrir.

Après tout, Eridan tenait quelque chose là-dessus. Le Cabaret l’avait tout de suite attirée comme un endroit où s’abandonner. Il faisait ressortir ses ténèbres, la laissait plonger sans la tirailler. Mais elle n’oubliait pas qui elle était. Et surtout, le triton n’avait pas le droit de lui renvoyer cette image d’elle déformée, fantasmée, sans aucun lien avec la réalité. Quelles que soient ses propres souffrances qui tordaient certainement même les meilleures intentions. Il n’avait aucune obligation à être aimable avec elle, mais ça, son âme, c’était quelque chose qui lui appartenait à elle. « Quoi que tu en dises, je suis plus utile ici qu’à l’extérieur, dans l’ignorance totale. Car si tu crois une seule seconde qu’on me laisserait tranquillement faire ma petite protestation sans rien dire, tu es vraiment naïf. Mais si tu préfères que je laisse ma place à quelqu’un qui pensera vraiment que tu… comment tu as dit ? » elle s’arrêta une seconde pour retrouver la formulation exacte que Eridan avait utilisé quelques secondes auparavant « que tu ne mérites pas la considération des gens libres, eh bien je te laisse aller te plaindre à Sorin, je suis certainement plus dispensable que toi par ici. » Tragiquement. Certes. C’était là la différence entre eux deux – Demeter pouvait partir, on ne la retiendra pas. On trafiquerait sûrement sa mémoire ou on la manipulerait d’une quelconque façon qu’elle ne puisse pas porter atteinte à la réputation du Cabaret, mais elle n’était pas enchaînée à cet endroit comme lui. Ça lui donnait une responsabilité que jusque-là, elle avait pensé tenir. Si quelqu’un venait à la remplacer, elle était assez familière avec les agissements des autres sorciers pour savoir que les choses se passeraient peut-être différemment.

C’était le désespoir du triton, très certainement, qui l’empêchait de voir la position particulière et ambiguë dans laquelle Demeter pouvait se trouver. Elle ne pouvait pas faire opposition à Sorin et au Cabaret de manière si ostentatoire – elle était trop récente, trop insignifiante, plus insignifiante que lui, même. Elle était fervente partisane du changement par la force, toutes les révolutions s’étaient faites ainsi, aucun groupe de minorité n’avait jamais obtenu quoi que ce soit en demandant gentiment. Mais elle était aussi partisane du moment opportun, et de la bonne action à mener. Une clarté et une stratégie que le pianiste n’avait pas le luxe d’élaborer. Si toute cette conversation s’était déroulée d’un ton plus calme, plus bienveillant, Demi aurait sûrement pu expliquer. Mais son sang était chaud, et son esprit, blessé. Elle ne crut pas une seule seconde en la sincérité de la curiosité d’Eridan à son encontre, bien malgré elle. « C’est sûr que tu sais créer un climat de confiance qui donne vraiment envie de se livrer. Non merci. Tu as l’air plutôt certain de m’avoir percée à jour, alors à quoi bon ? » C’était là un des grands défauts de l’aînée des Sunspear, elle prenait tout beaucoup trop à cœur – dans combien d’impasses cela l’avait déjà menée ? Au moins une de plus.
  

   

   
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MessageSujet: Re: skyfall is where we start ◊ DEMEWEN   skyfall is where we start ◊ DEMEWEN EmptyJeu 25 Juin - 22:32

Skyfall is where we start x Iwen & DemeterIwen se perd et s’emmêle dans ses propres mots qu’il sait lui-même faux. Evidemment que Scylla n’y est pour rien dans sa situation actuelle. Evidemment qu’elle n’est pas venue le capturer dans l’océan d’Andros. Evidemment qu’elle ne l’a pas placé dans ce marché noir odieux au côté de ses confrères magiques des mers. Evidemment qu’elle n’est pas venue, affublée d’un masque, pour l’acheter à un bon prix. Evidemment qu’elle ne l’a pas rendu esclave en le jetant dans le cabaret du diable du haut de ces sept petites années. Evidemment qu’elle ne l’a pas forcé à devenir pianiste chanteur contre son gré. Evidemment qu’elle ne l’a pas forcé à avoir des jambes factices. Evidemment qu’elle ne l’a pas réduit à la prostitution passé l’adolescence. Evidemment qu’elle ne l’a pas rendu haptophobe, désormais incapable de supporter le moindre contact physique.

Evidemment.

Mais cette sorcière, c’est aux yeux du triton le reflet de ce qu’est le cabaret. Un endroit plein de rêve et de merveilles à l’extérieur mais qui, à l’intérieur, dévore les âmes de tous ceux qui osent un peu trop s’y intéresser. Celle qui lui sert de vigile n’a pas pensé à mal, probablement jamais s’agissant de son cas. Mais sa présence dans les lieux ravive des douleurs sourdes dont le châtain n’arrive pas à se débarrasser. Les mots se sont échappés de ses lèvres comme une évidence qui ne trouve pourtant pas sens face à Scylla, l’esprit bien trop bon pour travailler sous les ordres de Sorin. Elle se braque, elle angoisse, elle montre les crocs mais si doucement, tel un animal effrayé. En comparaison avec ses prédécesseurs, la jeune femme aux cheveux de jais est un ange. Quelqu’un comme Vidarr n’aurait probablement pas hésité à frapper Iwen pour s’être permis une telle réflexion face à une personne libre. Ou plutôt qui n’est pas un esclave. Parce que personne n’est véritablement libre ici.

Contrairement à ce qu’il vient de dire, Scylla est peut-être la lueur d’espoir grandissant de jours en jours au sein du Cabaret. Une douce hypothèse à laquelle il aimerait croire. Sincèrement. Mais il peut faire tout comme, pour se rassurer. Toujours assis sur le sol de la scène, soupirant une nouvelle fois avant de venir passer une main dans ses cheveux défaits, le triton reprend sa conversation avec la sorcière, le ton plus calme « Plus tu passeras de temps ici, plus tu verras que la naïveté est une notion quasiment inconnue pour toutes les créatures enchainées à ces murs. Quand cela fait treize ans que tu arpentes le Cabaret, je t’assure que tu arrêtes bien vite de croire à l’impossible ». Prononcer ce nombre est lourd de sens pour l’artiste chanteur, comptant les jours écoulés depuis sa capture. Un nombre qui ne cesse de croitre et qui l’éloigne un peu plus chaque jour de son rêve de retrouver sa terre natale.

« Je t’ai piqué, et tu as réagi d’une manière qui m’a rassuré ». Même en ayant conscience que le jeune homme était peut-être allé un peu loin dans ses réflexions à l’encontre de la serveuse, Iwen ne peut s’empêcher d’être satisfait. La manière dont Scylla s’est braquée est révélatrice du dilemme moral qui la touche encore. Si elle avait été si sur d’elle et de son choix, jamais elle ne lui aurait répondu de cette façon. Jamais elle n’aurait émis la moindre once de regret. « Je n’ai plus l’habitude des contacts sociaux. Je suis maladroit dans mes propos et dans la façon d’aborder les choses ». Peut-il vraiment expliquer à la sorcière que ces quatre années de prostitution l’ont brisé au plus profond de lui-même ? Qu’il ne sera plus jamais le même homme qu’avant ? Probablement pas. Et pourrait-elle ne serait-ce que le comprendre ? Décrire les pires des atrocités, mettre des mots que ce que le patron précédent lui a fait subir, rien que d’y penser suffit à donner la nausée au jeune homme. Dos de la main contre la bouche, écartant cette pensée pour contenir son haut le cœur, Iwen souffle doucement, essayant de se rattraper comme il le peut.

« Ce que je sais de toi, enfin ce que je pense savoir de toi, c’est que tu es une fille perdue, paumée, dont la vie n’a probablement pas été simple non plus et qui a trouvé refuge ici, là où elle a pu se trouver une place. Arrête-moi si je me trompe. Ici, tu as découvert un autre monde que tu ne connaissais pas. Pleins de belles choses certes, mais aussi pleins d’horreurs que tu n’aurais jamais pu imaginer. Tu as découvert que le silence serait ton pire ennemi et l’ignorance ta plus belle alliée. Mais malgré tout, tu tentes de trouver ta place en essayant de faire ce qui est juste. » Un portrait sans doute très vague mais contenant les impressions du triton sur Scylla, encore touchée par leur altercation. « Je ne t’ai même pas remercié pour tout à l’heure. Je ne ferais plus un très bon gentleman. Merci, de m’avoir aidé tout à l’heure ». Décidé à se relever du sol qu’il côtoie depuis de trop longues minutes, le châtain se redresse pour vite retourner s’assoir, mais cette fois sur son petit fauteuil qui lui sert à composer ses chansons chaque soir. Au hasard, il appuie sur une note, cassant l’ambiance s’installant depuis quelques minutes « Et toi Scylla, je me permets une autre question si tu le veux bien, qu’as-tu compris sur moi en m’écoutant jouer chaque soir ? »


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MessageSujet: Re: skyfall is where we start ◊ DEMEWEN   skyfall is where we start ◊ DEMEWEN EmptySam 27 Juin - 22:19

skyfall is where we start

Hold your breath and count to ten
Feel the earth move and then
Hear my heart burst again
For this is the end
I've drowned and dreamt this moment
So overdue I owe them
Swept away, I'm stolen

   

   
Un long silence s’installa une fois que Demeter eut fini sa tirade, encore en suspension, comme s’il y avait tant encore qu’elle aurait voulu dire. Mais elle n’avait pas les mots. Elle ne savait pas comment lui dire que tout dans cette situation l’attristait, et qu’elle ne voulait pas ça. Mais elle n’avait pas le temps de réflexion, pas le recul nécessaire pour articuler sa pensée, dire ce qu’elle voudrait réellement lui dire, avec le tact, la prudence, et l’argumentation nécessaire. Néanmoins, Eridan semblait désormais plus résigné qu’en colère, et une partie de la tension redescendit, à la plus grande surprise de la jeune sorcière. Lorsqu’il reprit la parole, ce fut d’une voix calme. Treize ans. Treize ans qu’il était enchaîné ici. Demeter déglutit difficilement – elle n’avait pas imaginé que ce serait si long. Il était pourtant si jeune, il avait passé plus de la moitié de sa vie au cabaret. Peu étonnant que le mépris l’ait gagné à ce point. La jeune femme ne répondit rien, tentant de digérer l’information qu’il venait de lui donner. Que répondre à ça, de toute manière ? Etait-ce ça, la clé de compréhension de cette discussion de sourds ? Eridan était-il tout simplement trop échaudé, tombé trop bas, pour effleurer l’idée que peut-être il existait encore des gens qui ne le considéraient pas comme une abomination ?

Demeter n’ignorait rien de la cruauté et la poigne de ferme de l’ancien propriétaire des lieux. De la bouche de plusieurs employés du Cabaret, elle avait su que Sorin était un meilleur patron, plus doux, plus diplomate. Mais peut-être plus redoutable aussi ; il avait compris comment gagner la confiance et peut-être même l’affection des gens de qui il s’entourait. Elle considéra un instant le triton, et l’étendue des séquelles desquelles il devait certainement encore s’accommoder au quotidien. Elle ne sut pas comment interpréter sa réplique suivante. Avait-il essayé de la tester ? Elle faillit rebondir, intriguée, mais s’en abstint finalement, trop reconnaissante et soulagée du tour que la conversation prenait, s’éloignant peu à peu de l’affrontement pour revenir à quelque chose de plus cordial. « Je ne peux qu’imaginer. Je ne suis pas particulièrement articulée non plus donc… J’ai bien peur que l’émotion brute ne soit pas particulièrement efficace pour mener une discussion » assure-t-elle en réponse à sa remarque sur sa propre maladresse. Elle détourne le regard, et récupère le plateau qu’elle a posé sur la table la plus proche pour lui faire face. Elle était rassurée de voir que quelque chose était désamorcé. Peut-être avait-il pris sa remarque sur la création d’un climat de confiance à cœur.

Lorsqu’il reprit, sa voix était calme, concentrée, il la regardait dans les yeux. Il était difficile pour Demi de soutenir le regard du triton après tout ça ; mais elle écouta l’analyse qu’il faisait d’elle, intriguée et surprise. Non pas qu’elle était difficile à lire – la sorcière était assez transparente, impulsive et émotions facilement lisibles sur son visage, sur son corps, dans ses gestes, son ton, pour peu qu’on y fasse attention. Il n’avait pas complètement tort, et il avait déduit tout cela de leur échange et des quelques regards échangés au cours des soirées précédentes. Evidemment les subtilités et les nuances liées à son expérience intimes lui échappaient – impossible qu’il en soit autrement, mais il était assez proche de la vérité pour qu’elle se sente vulnérable, tout à coup. Essayer de trouver sa place en faisant ce qui est juste, voilà une description assez proche de la vérité, effectivement. Cela avait toujours été son but, un chemin parsemé d’embuches, mais même à Berstia elle avait fait de son mieux. Deimos et elle, avec Angélique, étaient très impliqués dans la protection et la défense des autres espèces magiques – un argument qu’elle avait refusé de présenter à Eridan, de peur qu’il sonne creux à ses oreilles, à la lumière de sa présence ici. Tout était si compliqué, surtout depuis qu’elle avait quitté Tour Nuage ; plus seule que jamais, il était difficile de déterminer exactement où était sa place et auprès de qui. Alors elle avait le Cabaret. Pour le meilleur et pour le pire. Surtout pour le pire. « Je t’en prie » répondit-elle à voix basse, en réponse à ses remerciements. Elle se sentait coupable que leur discussion ait mené à cela. Après tout, ce n’était pas de la reconnaissance qu’elle cherchait. « Je ferai toujours de mon mieux pour te défendre, sache-le, même si tu ne comprends pas tout à fait pourquoi je suis là, et quand bien même mon pouvoir d’action est limité… J’imagine qu’il faudra juste essayer de l’étendre. » Un vaste projet, et elle commençait de très bas. Elle n’était que simple serveuse, vigile, Sorin et sa politique étaient hors de portée pour le moment. Mais si la discussion avec le pianiste lui avait ouvert les yeux sur quelque chose, c’était qu’elle ne faisait pas assez.

Une note de piano retentit, quelques secondes plus tard, et envoya un frisson le long de la colonne vertébrale de la jeune sorcière. Elle réfléchit un instant à la question du triton, portée par le son unique du piano dont les vibrations résonnaient encore dans l’air. « Il y a beaucoup de solitude dans ta musique. De manque, de perte, de nostalgie. De la fragilité, de la vulnérabilité. Mais surtout une endurance et une force au-delà de tout entendement. Ça m’a toujours touché. Et surtout, c’est frustrant que les clients qui viennent t’entendre n’apprécie pas ta mélodie pour ce qu’elle est. Ils viennent pour être distraits, mais ce que tu produis est un art qui ne peut être apprécié que si tu ouvres ton cœur. Et je crains que la majorité des gens qui viennent ici n’y sont pas vraiment prêts. » Elle choisissait d’être honnête, de s’ouvrir enfin comme Eridan lui avait demandé de le faire quelques instants auparavant. Et parce qu’elle, elle était prête à ça ; toujours beaucoup trop prête à ouvrir son cœur, en vérité, toujours trop heureuse de s’exposer, de se laisser blesser, de voir la cicatrice guérir pour la rouvrir immédiatement. Juste pour ressentir. Pour exister. La musique du triton était ça pour elle, parfois, le son de la vie au sein de sa cage thoracique. « Je crois que tu as les mains liées depuis trop longtemps et que tu as l’impression que plus rien, en toi, ne t’appartient. Ça t’a conduit à développer une protection trop résistante, qui te met hors d’atteinte, qui te fournit un refuge lorsque ça devient trop dur. En essayant de te barricader contre le mauvais, tu filtres aussi le bon, mais c’est une perte que tu acceptes car c’est mieux que l’alternative. » Elle se tut, ayant peur d’aller trop loin dans l’analyse. Elle était fine observatrice et ne perdait jamais une occasion d’essayer de creuser plus loin, d’aller sous la surface du comportement des gens pour mieux les comprendre, pour se moduler, pour savoir comment se comporter, comment se faire aimer. Mais les accents du mépris que le pianiste avait eu pour elle résonnaient encore à ses oreilles, et elle ne voulait pas prendre trop de risques. C’aurait été trop dommage de le pousser à se refermer alors qu’ils semblaient enfin pouvoir faire un pas l’un vers l’autre, aussi prudent soit-il.


   

   
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MessageSujet: Re: skyfall is where we start ◊ DEMEWEN   skyfall is where we start ◊ DEMEWEN EmptyDim 4 Oct - 14:50

Skyfall is where we start x Iwen & DemeterLa cassure amenée par cette note de son piano permit au triton de reprendre ses esprits et de commencer à tout remettre en place. Le ton est monté, un peu fort, un peu vite, sans que cela ne lui ressemble vraiment. Les nerfs à vif, incapable de faire la part des choses dans ce monde de ténèbres et de violences, Iwen n’avait pas hésité à déverser sa haine sur la sorcière sans prendre en compte une seconde ses sentiments et sa propre détresse. Il avait été égoïste. Une émotion qu’il ne se connait que peu mais qui montre à quel point le Cabaret du Diable peut briser des âmes. La sienne s’est décomposée depuis longtemps et c’est seulement parfois, dans les situations les plus inattendues, qu’il en redécouvre de nouveaux morceaux et pas forcément les plus brillants.

Son analyse de Scylla avait laissé la jeune femme muette, probablement incapable de répondre. Qui a-t-il à répondre quand on sait que l’on touche dans le mille ? Même si ce soir Iwen s’est découvert un brin égoïste, il n’en est pas pour autant un prétentieux. Une émotion interdite depuis sa nouvelle condition d’esclave. Il ne s’imagine pas comprendre parfaitement la sorcière, c’est probablement impossible. Mais les grandes lignes sont visibles, particulièrement pour quelqu’un qui passe son temps à observer les gens, faute de pouvoir faire autre chose. A la place, la vigile préfère se concentrer sur son rôle, ce qu’elle voudrait réussir à faire au sein du cabaret. Et ces douces espérances décrochent un léger sourire chez la créature aquatique. L’espoir l’a quitté depuis bien longtemps, mais voir certaines personnes tenter de se battre pour lui mais aussi pour tous les autres esclaves lui donne un peu de baume au cœur. Un espoir auquel d’autres pourront se raccrocher à sa place.

Lorsque vient au tour de Scylla de procéder à sa propre analyse du chateur, le châtain laisse ses doigts glisser sur les touches de son clavier non sans les activer, buvant chacun des mots de son interlocutrice. Du manque. Oui le manque du pays. De la perte. Oui la perte de sa famille. De la nostalgie. Oui l’envie à chaque instant que l’océan d’Andros ne fasse plus qu’un avec lui. Des qualificatifs douloureux mais bien réels. Signe que certains faisaient encore attention à lui par le biais de sa musique, celle qu’on l’a forcé à apprendre mais à laquelle il a réussi à transmettre une partie de son âme les années passants. Elle qualifie ses chansons d’art. Un doux compliment qui n’a pourtant que peu d’impact dans le cœur du jeune homme. Cela aurait été de l’art s’il l’avait fait sans contrainte, avec la passion d’un créateur. Même si une certaine passion peut se sentir les jours où le triton se sent bien, la plupart du temps, les notes raisonne creusent dans l’âme de l’esclave, meurtri par sa condition et sa terrible faiblesse dont il n’est pas sûr de pouvoir se débarrasser un jour. Mais comment arrêter les mots de la jeune femme qui semblent couler de source dans sa bouche ? Son analyse est juste, il n’a rien a y redire. Elle a presque tout compris. Presque.

Les derniers mots le touchent plus que les premiers. Plus rien ne lui appartient. Bien sur que plus rien ne lui appartient. D’abord par sa condition d’esclave, puis par la prostitution qui l’a dépossédé de toute son essence, de ce qui lui restait encore à défendre et protéger. Son honneur. Il ne dispose de plus rien de tout ça. « S’il te plait arrête ». Pour être sûr qu’elle n’en dise pas plus, qu’elle ne remue pas un peu plus le couteau dans la plaie déjà extrêmement profonde d’Iwen. Ce simple aveu de faiblesse suffit à donner raison à Scylla, mais il n’est pas sûr de pouvoir en supporter plus sans retomber dans ses vieux travers, sans fuir à nouveau. Mais cette analyse lui apprend au moins une chose sur son interlocutrice, ou en tout cas c’est ce qu’il semble deviner. Si elle analyse si bien, c’est parce qu’elle s’y reconnait d’une certaine façon. « Dans ce cas, je me permets une autre question si tu le veux bien. Contre quoi de mauvais as-tu voulu te barricader en venant travailler dans le Cabaret du Diable ? Quel bon as-tu laissé derrière toi ? »

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MessageSujet: Re: skyfall is where we start ◊ DEMEWEN   skyfall is where we start ◊ DEMEWEN EmptySam 24 Oct - 21:07

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L’air est électrique. Un unique fil de vérité relie Demeter au triton, dont les brisements de voix se sont fracassés contre sa joue quelques minutes à peine auparavant. La sorcière reste sur ses gardes, comme face à un précipice, inquiète d’être allée trop loin mais incapable de s’en empêcher, comme d’habitude. Alors qu’elle parle, Demi garde les yeux rivés sur le chanteur. Il reste impassible mais elle voit l’âme derrière le regard, remuer, s’agiter. Eridan la laisse terminer, mais l’arrête rapidement. Un nouveau silence résonne dans l’air – la sorcière se doute qu’elle a vu trop juste, qu’elle a coupé trop profond. Elle a plongé dans l’intime, comme à son habitude, elle ne sait pas faire autrement. Elle ne sait pas rester en surface, ça a toujours été son problème, c’est pourquoi elle n’a jamais réussi à se faire aimer correctement – toujours à brûler des étapes, à vouloir trop donner, et trop prendre aussi.

Demeter ne sait pas trop si elle doit partir ou rester – ramasser les pots cassés et prendre cette maigre victoire, ou prendre le risque de se briser un peu plus contre le rocher du triton. C’est Eridan qui reprend la parole en premier, qui coupe le silence palpable et prend la décision pour elle. « Dans ce cas, je me permets une autre question si tu le veux bien. Contre quoi de mauvais as-tu voulu te barricader en venant travailler dans le Cabaret du Diable ? Quel bon as-tu laissé derrière toi ? » Deux questions, en vérité. Deux questions auxquelles les réponses font mal – immédiatement. La même réponse pour les deux, d’ailleurs. Si elles lui viennent immédiatement, Demi ne prononce pas les mots tout de suite. Comment les formuler pour que le triton comprenne ? Comment lui répondre sans livrer son entière existence sur un plateau, sans s’éventrer complètement devant lui aux pieds du piano ? La sorcière laissa échapper un petit rire, et fit craquer ses doigts un à un, nerveusement. « Je suis une sangsue, tu le sais déjà.  Un parasite. Je prends les pouvoirs des autres. Alors je suis venue ici parce qu’il était temps d’arrêter d’aspirer la vie de ceux que j’aime » De Danaë. De sa propre sœur. D’arrêter de vivre à deux sur un bout d’existence déjà usé, déjà calciné, qui n’appartient véritablement ni à l’une ni à l’autre. Elle a honte, quelque part. Elle ne se l’est jamais formulé de cette manière – il a fallu attendre qu’Eridan lui pose la question pour que les mots se forment dans son esprit – elle a honte de ne pas être partie plus tôt. Honte qu’il ait fallu que sa cadette rassemble son courage, que c’ait été à elle de rompre le lien. Ça fait déjà longtemps que Demeter aurait dû partir, mais l’idée de perdre Danaë et Deimos l’a paralysée. Trop égoïste, trop lâche pour faire ce qui avait besoin d’être fait.

Le pire, dans tout cela, c’est que quand bien même elle sait que c’est la meilleure chose à faire, et qu’elle ne pourra jamais en vouloir à sa sœur d’avoir œuvré pour avoir enfin une vie à elle, ça fait mal quand même. Demeter reprend la parole après quelques secondes, le regard détourné, cette fois. « Je crois que ça répond à tes deux questions. J’ai laissé derrière moi l’avenir que j’aurais pu avoir, parce que le prix à payer était trop élevé. Et que j’en avais assez de laisser les autres le payer à ma place » Quelle sorte d’avenir cela aurait-il pu être, s’il avait fallu encore une fois sacrifier la liberté de sa sœur pour l’obtenir ? Auraient-elles été plus heureuses, ensemble mais sans Dischantix, sans le moindre moyen de gagner en puissance, en pouvoir, pour renverser enfin la situation et faire éclater l’institution qui a permis à Danaë de vivre toutes ces années en étant à peine sa propre personne ? « Au moins quand j’utilise mes pouvoirs ici, c’est parce que les gens le méritent. Ce que j’ai laissé de bon, c’est l’envie de me battre. J’ai accepté que j’étais plus utile en étant ici, loin de tout le monde. » Quel bien pouvait bien apporter une sangsue incapable de produire sa propre magie dans un combat qu’elle ne pourrait pas remporter ? La meilleure chose qu’elle ait pu faire pour Danaë, c’est de se tirer pour lui donner les moyens de mener ses propres batailles. Et peut-être un jour arriverait-elle à se regarder en face de nouveau.


   

   
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