Changement de décor au sein de Magix, la neige a pris place en cette journée si spéciale : la journée de la fête de la rose. Journée de paix interdimensionnelle, aucune querelle ou guerre n'est admise selon un traité signé par tous les royaumes. La journée a tout juste commencé, organisée par tous les dirigeants de Magix, les maires, députés et la Loge, profitant de cette fête pour détendre les esprits échauffés suite aux évènements du bal. Venez vous détendre au sein de cette merveilleuse fête célébrant tous les amours existant.
Inquiétude et angoisses, Lorelaï se retrouvait dans une impasse cet été. Que faire ? Sa fille allait se rendre à la grande école pour spécialistes, magiens et paladins : Fontaine Rouge. Lorelaï souhaitait lui offrir une arme, lui offrir un cadeau. Pourtant cette idée lui semblait compromise par des soucis financiers. Si elle avait réussit à obtenir un emprunt auprès de la banque afin d'obtenir cette magnifique petite maison cozy, cette maison représentait à présent un gouffre financier. Le dire à sa fille Rory ? Hors de question. Cette dernière inciterait pour retarder son entrée à l'école afin d'aider sa mère en trouvant un travail et ça Lorelaï le refusait. Il en était hors de question.
Aujourd'hui il faisait un temps magnifique et tandis que la jeune mère appelait sa banque afin de trouver un compromis, sa fille était sortie avec des ami-es par ce si beau temps. Sa mère l'avait encouragé, elle lui avait même donné un peu d'argent au cas où elle veuille boire ou manger quelque chose en chemin. Sans doute que Lorelaï sera dépitée quand sa fille rentrerait avec des vêtements dans des sacs, profitant de l'argent de sa mère pour s'offrir quelque chose. Cependant ce moment n'arrivera que plus tard, après que Lorelaï soit rentrée. En effet elle avait eu besoin de prendre l'air quelque peu pour se changer les idées, peut-être que cela l'aiderait à trouver une solution finalement ? Qu'une solution miracle apparaîtrait comme par magie qui sait ? Pourtant ce n'est pas ce qui arriva. La magie avait ses limites et l'imagination sur le plan financier n'en faisait point partie. Magicienne avec le pouvoir du phoenix au sein d'elle, la blonde n'avait pas le pouvoir de créer certaines illusions financières à son banquier malheureusement... Même si elle avait ce genre de pouvoirs sans doute ne le ferait-elle pas, ne voulant pas instaurer une mauvaise idée de ce qu'il faut faire de sa magie à sa fille, la perfection incarnée.
Rory Aberline était la petite fille la plus parfaite, Lorelaï ignorait de qui elle avait pu hérité dans la famille pour avoir tant de bonté et de finesse. Il s'agit autant d'un mystère pour la génétique que leur facilité à manger sans prendre un seul gramme, deux femmes qui peuvent choquer n'importe quel serveur. Pourtant aujourd'hui Lorelaï ne fit pas cela pour se changer les idées, il fallait qu'elle garde autant d'argent que possible pour cela. Elle se balade alors dans les rues de Magix et sans se rendre compte cette balade l'amena même dans les alentours de la ville, dans le cimetière, sans que la jeune femme ne sache réellement pourquoi elle était venue par ici, sans doute son inconscient qui avait pris le dessus tandis que la blonde était plongée dans ses pensées, ses soucis, ses tracas. Même si Lorelaï était professeure et souvent présente pour ses élèves, les encourageant à prendre leurs problèmes en main et transformer ce problèmes en énergie positive, elle n'était pas mieux. Elle le savait pertinemment, après tout même si elle avait été une année à Alféa elle a fini magicienne, diplômée officiellement il y a seulement quelques années. Elle ne puisait pas sur ses émotions positives mais autant sur les positives que les négatives.
Tandis qu'elle continuait à marcher, la jeune femme tentait de ne pas se perdre. Elle n'allait pas se perdre uniquement pour se changer les idées, il en était hors de question. Cependant, alors qu'elle marchait, elle aperçut une silhouette sur le côté. Elle s'arrêta et s'approcha de cette personne qui se trouvait là et commença à reconnaître cette jeune personne. Il s'agissait d'Eos, une de ses élèves qui avait vécu certaines choses n'étant pas facile. Lorelaï se souvenait de cette sombre histoire et elle avait tenté de s'en préoccuper, de s'en occuper, mais tout ceci est très complexe. Cependant Lorelaï s'approcha de son élève, doucement, ne voulant pas la brusquer ou l'énerver.
Sujet: Re: Une rencontre peu ordinaire | ft Eos Mar 28 Avr - 14:33
Une rencontre peu ordinaire x Eos & LorelaïIl n’y avait plus rien.
Son monde venait de s’effondrer pour la seconde fois
Seule. Perdue. Dérangée. Mais surtout habitée.
Il ne restait plus qu’elle. Plus qu’Ava. Logée à l’intérieur de son frêle corps. Ombre noire semblant la suivre partout, dévorant sa propre ombre. Comme si sa meilleure amie, sa sœur de cœur n’avait pas réellement disparu, qu’elle continuait de vivre à ses côtés. Comme si l’incident n’avait jamais eu lieu. Comme si elle n’était pas réellement morte.
Mais Ava n’est pas pour autant vivante. D’elle, il ne reste plus rien, plus de corps, perdu dans les grottes des Tyrries. Seulement 5 morceaux d’âme, 5 fragments qui se sont éparpillés dans ses 5 amies, les hantant à jamais.
Et pour Eos, il ne restera que sa colère.
Chacun de ses battements de cœur semblent être doublés par celui de la défunte, emplis d’une rage que la brune n’avait jamais connu. Comme si chacun de ses pas lui hurlait toute la colère du monde, un monde qu’elle ne comprend pas. Un monde qu’elle ne comprend plus. Elles ont fait le serment, elles ont scellé le secret grâce au pouvoir de Soul. Jamais elles ne révéleront la vérité. Jamais personne ne saura la raison exacte de leur départ d’Alféa ce jour-là. Jamais personne ne saura la vérité autour de l’accident. Jamais personne ne saura que désormais elles sont maudites des suites de leur acte.
Et Eos devra porter ce fardeau seul. Cet été tout du moins.
Les Wyllis n’existent plus. Elles ont disparu en même temps qu’Ava. Mêmes certaines fées n’existent plus. Raven, Horty et Soul ne sont plus fées. Leurs ailes sont tombées il y a quelques jours. Image hantant encore l’esprit de la fée des ombres, incapable d’accepter un tel choix. Comment ses sœurs de cœur ont-elles pu renoncer à tous ce qu’elles ont construit ensemble tout au long de cette année merveilleuse ? Comment ont-elles pu laisser Lance et Eos seules avec le fantôme de la défunte dans les murs d’Alféa ? La jeune fille n’arrivait plus à réfléchir de manière rationnelle. Elle n’arrivait pas à comprendre que pour ses trois autres amies, la seule solution était d’abandonner définitivement la nature de fée.
Plus rien n’avait désormais de sens pour Eos, brisée à l’intérieur.
Même Lance avait fini par quitter Alféa, du moins temporairement. Sa famille à Eraklyon est venue la chercher pour passer les vacances d’été loin de Magix, loin du cauchemar qu’elles viennent de vivre. Il ne restait plus qu’Eos, seule, dans les murs du château, dans cet appartement encore très animé il y a à peine deux semaines. Tout ça est si proche mais parait tellement loin maintenant que l’une des leurs a disparu. Dans quelques jours, l’école fermera ses portes pour la période estivale, et la brune devra retourner au pensionnat, plus seule que jamais. Comment pourra-t-elle affronter le regard des autres enfants, incapable de comprendre la souffrance qui l’habite ? Comment pourra-t-elle survivre aussi longtemps avec une malédiction à l’intérieur de son corps dont elle ne peut rien dire ?
Comment affrontera-t-elle toutes ces épreuves sans l’aide de personne ?
Sans savoir comment, les pas errants de la fée des ombres avaient fini par la mener jusqu’au cimetière de Magix, assez éloigné du centre. Même en connaissant sa position, Eos n’y avait jamais mis les pieds. Mais la mort semble l’avoir attiré. Ou peut-être a-t-elle attirée Ava ? Juste derrière la grille séparant l’extérieur du cimetière, la brune serre de toutes ces forces les barreaux, jusqu’à s’en faire mal aux mains. Pourquoi est-elle venue ici ? Ava n’est pas là. Le corps d’Ava n’est pas enterré ici. Il a disparu sous des milliers de rochers. Alors pourquoi ?
Tout son être sursaute quand elle entend une voix l’appeler derrière elle. Son imagination ? Non, simplement Madame Aberline, l’une de ses professeurs à Alféa. Que fait-elle ici ? Pourquoi lui parle-t-elle ? Pourquoi parle-t-elle à une ombre ? Le visage livide, les yeux rougis par les pleurs, Eos n’est plus que colère face à la pourtant bienveillance de la jeune femme.
- Comment vous voulez que j’aille ?! Les bruits de couloir ne vous suffisent pas ?! Voir les autres élèves me regarder bizarrement comme si j’étais synonyme de mort ne vous suffit pas ?! Me voir seule dans cet appartement si rempli il y a pourtant quelques semaines ne vous suffit pas ?! Me voir là erreur au bord d’un cimetière ne vous suffit pas à comprendre que ça ne va pas ?!
La fée des ombres n’arrivait plus à rien d’autre. Seulement cracher sa colère a qui voudrait bien l’entendre, a qui voudrait bien la comprendre. Comprendre qu’aujourd’hui elle est de nouveau seule, qu’elle a de nouveau tout perdu. :copyright:️ DABEILLE
Colère relâchée, Lorelaï connaissait ce genre d’agissement, elle avait agit comme cela fut un temps. Lorsqu’elle pensait que rien de bien ne lui arriverait, lorsqu’elle pensait qu’aucun avenir ne s’offrirait à elle, ou du moins aucun avenir qui lui plaisait. Rory l’avait fait sortir de là-dedans, la colère n’agissait qu’après de ceux qui lui avaient fait du mal, une partie de sa famille en somme. Néanmoins la colère d’Eos était plus grande, plus destructrice. Elle avait bien vu que son élève n’allait pas au mieux de sa forme, bien avant de la croiser dans ce cimetière. Pourtant elle n’avait rien fait. Pas qu’elle n’en avait pas eu envie, son instinct maternel lui avait à de nombreuses fois hurlé qu’il fallait peut-être qu’elle aille vers elle. Pourtant ce n’était ce qui était advenu. Pourquoi ? Parce que Lorelaï estimait qu’elle n’avait pas assez d’expériences pour gérer ce genre de chose, La preuve avec cette démonstration e rage et de colère. Une rage contre le monde qui l’entoure, envers ce qui lui était arrivé et peut-être même contre elle-même.
Lorelaï recula d’un pas face aux propos qu’elle tenait à l’égard de sa professeure en histoire de la magie. Elle lui avait simplement demandé comment elle allait par principe et par politesse et peut-être même pour créer une discussion. Elle avait eut ce qu’elle voulait bien que ce n’était pas le ton auquel elle s’attendait. Au sein des murs d’Alféa, Lorelaï l’aurait sans doute disputé, se serait énervée mais cette fois-ci elle devrait agir différemment, la situation était différente et les besoins d’Eos également. Sans doute avait-elle besoin d’une voix douce mais sûre d’elle afin de pouvoir la calmer, ou alors adit-elle juste besoin de se défouler quelque peu, de relâcher tout ce qu’elle ressentait ? Alors la jeune femme prit à nouveau la parole bien qu’elle tenta au mieux de ne pas se braquer.
« Je vois tu es en colère contre le monde entier, contre moi alors que je n’ai jamais caché le fait de vouloir t’aider mais si cela peut te faire du bien alors vas-y dis-moi tout, énerves-toi sur moi si cela peut t’aider. Bien entendu que tu ne vas pas bien et il était maladroit de ma part que d’utiliser cette formule de politesse pour engager la conversation tu as raison. Maintenant une chose est certaine tu n’es et ne sera jamais le synonyme de la mort, il s’agissait juste d’un accident Eos. »
Lorelaï tentait de résonner la jeune fille. Elle tentait de faire en sorte que son élève, bien qu’elle ne l’était plus si officiellement lors des vacances, s’ouvre à elle et qu’elle se confie même si elle le ferait en utilisant une certaine rage. Cela pourrait lui faire du bien peu importe ce qu’elle pouvait en penser. Elle avait besoin d’exploser et il n’y avait rien de plus malsain que de garder les choses pour soi, parfois il valait mieux les exprimer même si c’était sous le coup de la colère. Il était certain qu’Eos avait des démons à éliminer, elle avait de la colère à extérioriser et même si elle avait des remords il valait mieux exploser qu’imploser, Lorelaï en était persuadée. Elle espérait néanmoins que ceci ne la braquerait pas même si elle ne pouvait prévoir les paroles et les actes de la jeune fille sous le coup de la colère, tout pouvait changer et elle ne pouvait absolument pas changer ce qu’elle venait e dire, seulement se rattraper par la suite si elle réalisait qu’elle avait employé les mauvais mots. Néanmoins Lorelaï n’avait envie que d’une chose : aider Eos, peu importe le prix à payer.
Sujet: Re: Une rencontre peu ordinaire | ft Eos Lun 1 Juin - 0:15
Une rencontre peu ordinaire x Eos & LorelaïA qui crier sa colère lorsque l’on se retrouve seule ?
A qui hurler sa peine quand personne ne semble prêt à l’entendre ?
Les larmes perlent sans s’arrêter sur les joues rougies de la jeune fille, ravagée par la perte d’Ava, inconsolable face à ce qui leur est toute arrivées. Les poings endoloris à force de serrer de toutes ses forces les barreaux de cet immense portail sont ignorés par la jeune fée, incapable de ressentir cette douleur. Comment se relever et avancer face à une telle tragédie ? Comment continuer à vivre quand celle qu’elle considérait comme sa sœur de cœur n’est plus à ses côtés ? Comment continuer à être une fée quand déjà trois de ses sœurs de cœur ont abandonné et que son être lui hurle à chaque seconde qu’elle devrait suivre la même voix ?
Madame Aberline ne semble pas réaliser la gravité de la situation, ou en tout cas c’est comme ça que le comprend la fée des ombres dans un premier temps. Comment pouvait-elle avoir la décence de lui demander comment elle allait alors qu’en tant que professeur, elle est parfaitement au courant de la tragédie qui déchire le cœur d’Eos ? Il ne s’agit que d’une formule de politesse, une façon douce et courtoise d’entamer une conversation avec quelqu’un qui ne semble prêt à entendre personne. Mais la brune semble close à tout ça, close à cette conversation et crache sa colère sur la professeure d’histoire de la magie, sans que le plus profond de son être soit capable d’en expliquer la raison.
Mais contre toute attente, Lorelaï ne se braque pas. Elle semble comprendre. Non sans pour autant s’avouer vaincue, son approche change complètement. Les yeux de la fée des ombres toujours aussi durs, elle ne peut désormais que fixer sa professeure, lui proposer de s’énerver contre elle. Et plus les mots de la magicienne s’écoulent dans le silence du cimetière du Magix, plus Eos réalise qu’elle n’en a pas envie. Elle n’a pas envie de s’énerver contre elle, car elle n’est pas la cause de sa peine. Elle n’y est pour rien. Absolument pour rien. Les Wyllis ont agit seules, de leurs propres volontés.
Sauf Ava, qui y a laissé la vie.
Son cœur ne parvient pas à se calmer et ses lèvres peinent à articuler un début de réponse « Si…s’ils ont raison…celle que je considérais comme ma sœur de cœur est morte…elle est morte…Ava est morte…» Ses propres mots perdent du sens, ne s’alignent pas de la bonne façon, et n’apporte aucune information, aucune réponse à la professeure en quête d’un moyen pour l’aider. Mais comment dire l’impossible ? Comment révéler la vérité quand un sort liant ta propre âme l’en empêche ? Comment faire sans perdre le peu qu’il lui reste ? La tête menaçant d’imploser face à la tornade de sentiment qui l’assaille et qui ne semble pas trouver de fin, Eos dépose et serre avec force ses mains sur ses tempes, incapable de retrouver son calme.
« Ce n’est pas notre faute…Ce n’est pas à cause de nous qu’Ava…qu’Ava…Ce n’est pas à cause de nous… ». Bien sûr que si, tu le sais parfaitement que c’est à cause de vous. Ses mains se serrent encore un peu plus, ses ongles s’enfoncent dans sa chaire, emprise dans une folie inexplicable, cherchant à repousser la voix d’Ava « C’était un accident…un accident… » Un accident ? Quel accident ? Tu appelles « provoquer les Tyrries » un accident ? « C’était…un…accident… »
Accablée par des forces contraires l’assaillant, tiraillée entre cette volonté de se persuader qu’il ne s’agissait que d’un malheur imprévisible et cette conscience de savoir que tout ceci aurait pu être évité, qu’Ava aurait pu être encore à ses côtés si elle l’avait écouté, Eos perd pied dans son monde qui ne tourne plus rond.
Désormais accroupie sur le sol, accablée par Ava muette aux yeux des autres, le hurlement de désespoir qu’elle pousse est tellement violent qu’il pourrait réveiller les morts.
L'empathie, le don de pouvoir se mettre à la place des autres. Un don qui n'était pas donné à tout le monde aux yeux de la jeune femme aux cheveux blonds lorsqu'elle revoyait sa famille, incapable de faire preuve de compassion sans nul doute. Il était même étrange que Lorelaï ait été une enfant biologique au sein de cette famille. Alors oui elle compatissait. Si elle avait été à la place d'Eos, même si elle n'était pas orpheline, jamais elle n'aurait su gérer cela psychologiquement parlant et sans doute aurait-elle craqué beaucoup plus que cette fille.
Elle avait besoin de craquer, de s'énerver et de pleurer, tout ceci était parfaitement compréhensible et sain, ou du moins aux yeux de la professeur en histoire de la magie. Les larmes de son élève lui brisèrent le coeur. Bien évidemment qu'aucune de ces filles n'étaient fautives, il s'agissait d'un malheureux accident. Elle l'avait toujours su et toujours affirmé. Elle avait toujours considéré ses élèves comme si il s'agissait d'enfants dont elle devrait prendre soin, ou du moins quelques uns d'entre eux. Elle avait toujours été maternelle depuis qu'elle avait eu Rory, ressentait le besoin de se sentir utile envers ses élèves et elle s'en voulait de ne pas être venue vers Eos beaucoup plus tôt, cela lui aurait peut-être fait du bien, une discussion. La jeune femme s'accroupit aux côtés d'Eos, posant sa main sur son dos, délicatement, ne souhaitant pas lui faire peur ou même la brusquer, ne voulant que la rassurer et la réconforter dans la perte qu'elle vivait depuis un moment.
« Bien entendu que c'était un accident, un malheureux accident et toi ou même tes amies vous n'êtes en aucun cas responsables d'accord ? Vous n'auriez jamais pensé à ce que tout ceci finisse tragiquement et...»
La blonde ne savait pas comment continuer. Il s'agissait d'une situation quelque peu inédite pour elle, surtout après ce cri et ces larmes. Tout ceci était totalement différent, elle n'avait jamais eu affaire à ce genre d'évènements.
« Je suis consciente que je ne suis pas une amie, un parent ou quoi que ce soit dans ce genre à tes yeux, cependant tu peux me parler ou non si tu préfères rester à pleurer aussi. J'aurais dû venir te voir avant mais je me rends bien compte que tu ne vas pas bien actuellement mais un jour tu seras heureuse je peux te le promettre. »
Elle avait tenté de faire du mieux qu'elle le pouvait, Lorelaï n'a jamais su réconforter les gens en règle général mais elle avait tenté de ne pas être trop maladroite avec la petite tête brune. Elle avait besoin d'aide aussi rapidement que possible. Elle en avait besoin plus que tout au monde, de pleurer, crier ou encore même parler même si elle ne parlait pas aujourd'hui.
Sujet: Re: Une rencontre peu ordinaire | ft Eos Sam 11 Juil - 15:04
Une rencontre peu ordinaire x Eos & LorelaïComme si ce hurlement était bloqué en elle depuis des jours et des jours, Lorelaï a pourtant réussi, en à peine quelques mots, à le laisser d’exprimer, au grand malheur des gens passant à côté, très surpris par le cri poussé par la jeune femme, terrassée par la tristesse et le chagrin d’avoir perdu cette amie si importante pour elle. Mais surtout, c’est cette douleur de se savoir transformée à jamais, maudite par ses erreurs qui l’envahit et l’empêche de raisonner avec lucidité. Elle, ainsi que toutes les Wyllis, ont laissé une part d’elle-même dans cette grotte au côté du corps d’Ava. Comme si, elles aussi, étaient mortes avec leur sœur de cœur ce jour-là. Ce terrible jour qui scella une partie de leur destin.
La fée des ombres sursaute, sentant la main de sa professeure d’histoire de la magie se glisser dans son dos pour tenter de la réconforter. Encore un geste qui lui reste inconnu de la part d’un adulte, particulièrement d’une adulte. Jamais sa mère n’a eu un geste aussi affectueux envers elle. Jamais sa mère n’a osé la toucher de la sorte, dégoutée par sa propre nature, sa propre origine. Incapable de la considérer comme un enfant. Dépourvue de tout amour maternelle, c’est Eos qui fut dépossédée du bonheur simple de se sentir aimer par des parents, par une mère. Et alors même que Lorelaï n’est pas sa mère, elle lui accorde ce geste béni qu’elle a tant recherché par le passé. Elle aimerait la repousser. Se relever seule. Affronter cette terrible épreuve seule. Mais elle n’en a pas la force. Elle n’en a plus la force.
Entendre la blonde répéter encore et encore qu’elle n’est pas responsable de ce qui est arrivé à Ava lui brule le cœur encore un peu plus. Si seulement elle savait. Si seulement le monde savait qu’elles sont exactement responsables de ce qui est arrivé. Pourtant loin des sordides rumeurs naissantes au cœur des couloirs d’Alféa mentionnant un assassinat, elles ne peuvent niées qu’elles sont les seules responsables de ce terrible accident. Malgré toutes les mises en garde de celle qui se détachait comme une sorte de leader, les cinq autres ont refusé de l’écouter, persuadées de réussir à sauver Soul du terrible mal qui la rongeait. Mais au lieu de ça, au lieu de cette sublime réussite qui se dessinait déjà devant leurs yeux, elles n’ont fait qu’hanter un peu plus l’ancienne fée de la musique, aujourd’hui disparue chez les sorcières. Mais surtout, elles ont perdu Ava. Ava n’est plus chaire. Ava n’est plus qu’esprit détaché en cinq parties. Chacune présente pour maudire un peu plus les survivantes.
Et pourtant, même si la professeure d’histoire de la magie n’est pas un parent ni même une amie, il y en a bien qu’elle n’a toujours pas informé de la situation. La fée des ombres ne se fait pas d’illusion. S’il n’est pas au courant à l’heure actuelle, ce n’est plus qu’une question de temps avant que l’histoire ne revienne à ses oreilles et qu’il fasse le lien avec elle. Sa protégée. Alignant difficilement les mots, Eos se laisse aller à parler avec Lorelaï, sans véritablement réfléchir aux conséquences « Il y a un homme…que j’aime énormément… Il a toujours été là pour moi, toujours, là où il n’y avait personne. Là où il y avait un vide…il était là. Je l’aime énormément...j’aimerais qu’il soit mon père…Je l’aime comme si c'était mon père ». Cette déclaration d’amour si sincère à l’égard de son protecteur ne trouve pourtant que peu d’écho dans ce cimetière quasiment désert. Il n’y a plus que sa professeure pour entendre son amour sincère à l’égard du paladin mais qu’elle n’osera probablement jamais lui exprimer « Mais j’ai peur qu’en lui disant…il me rejette…il me repousse…s’il sait qui je suis vraiment…s’il apprenait la vérité sur moi…s’il apprenait ce que j’ai fait…il aurait peur de moi…il ne voudrait plus que je m’approche de lui…il me laisserait seule… »
Haelios, cet homme qu’elle aime tant, qui s’occupe d’elle depuis déjà 6 ans, ne sait pourtant que peu de choses sur la vie de sa protégée. Et ce qui est arrivé à Ava est la goutte d’eau de trop. Celle qui le poussera à fuir, à la laisser, à l’abandonner « Je ne veux pas qu’il me laisse… » De nouveau, les mots se perdent et ne trouvent probablement pas écho chez la blonde face à la détresse de la fée des ombres. Dans un mouvement mécanique, face au silence d’Ava, ses mains quittent ses tempes et viennent glisser le long de ses bras, non sans se griffer profondément la peau. La jeune femme ne sent presque rien mais déjà, des marques rouges se dessinent sur ses avant-bras. Son esprit déjà profondément marqué par la malédiction, c’est comme s’il cherchait à faire subir au cœur d’Eos la même chose.
Lui rappeler encore une fois que désormais, elle est maudite.
Lorelaï avait toujours eu l'instant maternel et ce bien avant que sa fille Rory ne vienne au monde. Cela avait commencé avec sa première petite soeur, Victoria. Même si elles ont toujours été en conflit permanent il y avait toujours eu un contrat tacite qui faisait que la blonde prenne soin de Victoria même si cela a bien changé aujourd'hui puisque les deux soeurs sont à la limite de se battre lorsqu'elles se voient, lors de repas familiaux. Puis il y a eu Aline et Amelia, les deux plus jeunes de la fratrie. Lorelaï a toujours considéré qu'il fallait les protéger, qu'il s'agissait de son devoir, un devoir qu'elle prenait hautement au sérieux. Lorsque la petite Rory est née alors cet instinct maternel a surgit inévitablement, cet instinct maternel n'était plus un peut-être mais un bien évidemment.
Cet instinct l'a suivie jusque dans son métier. En tant que professeur, elle côtoyait des élèves, certains vivaient une vie merveilleuse mais d'autres avaient besoin de son aide et alors elle tentait de les aider du mieux qu'elle le pouvait. Parfois cela s'annonçait être complexe comme avec Eos ici présente mais elle le faisait parce quelle était persuadée que c'était quelque chose quelle se devait de faire peu importe qu'elle ne soit que professeur, elle souhaitait aider et guider les autres. Ce travail lui convenait donc à la meilleure des façon.
Pourtant elle fut assez surprise que le comportement de la jeune fée change ainsi, elle pensait qu'elle aurait plus de mal à l'éloigner de sa colère. Néanmoins ce qui commença à la surprendre c'est qu'elle avait réussit à faire en sorte que cette petite s'ouvre à elle. Lorelaï ne doutait pas qu'elle pouvait se montrer persuasive mais elle elle n'aurait jamais cru que cela aurait pu se faire ainsi, cela lui sembla presque facile. Elle ne dit rien, laissant Eos parler, sachant pertinemment que lui couper la parole ne serait une bonne idée, qu'elle avait besoin plus de parler que de conseils pour le moment. La professeur en histoire de la magie se mit tout de même à comprendre dans quelle situation Eos se trouvait. Elle n'avait pas vécut ce genre de chose mais elle pouvait comprendre aisément que dire une chose n'était pas simple surtout lorsque cela se trouve être un fardeau. Elle avait elle même caché beaucoup de choses à ses parents, lorsqu'elle les appelait encore ainsi, parce quelle ne voulait ni les perdre ni être rejetée en réalité.
La jeune femme allait prendre la parole mais elle fut coupée par le geste d'Eos, se griffant jusqu'à se faire des marques, le sang de la blonde ne fit qu'un tour, comprenant que cette situation était sans nul doute trop lourde à supporter alors elle prit l'initiative d'arrêter ces gestes, prenant les poignets de son élèves comme elle l'aurait fait avec sa fille, geste purement maternel.
« Arrêtes ça Eos ! Te faire du mal ne servira à rien d'accord ? Je sais que dire certaines choses peuvent effrayer je l'ai vécu et ça m'a gâchée la vie mais tu es proche de cet homme si je ne me trompe pas alors je pense qu'il vaut mieux que cette révélation a mieux fait de lui parvenir avec tes mots, ta voix. Parles-lui, je sais que cela t'effrayes et je le comprends parfaitement mais si tu continues tu feras une grave erreur ! »
La professeur savait ce que cela pouvait faire de garder quelque chose pour soit, elle cachait elle-même certaines choses à sa fille, sa famille et elle souhaiterait elle aussi avoir quelqu'un dans sa vie à qui elle pourrait lâcher tout ce qu'elle a à lâcher mais pour le moment la réaction d'Eos restait inquiétante, cela l'inquiétait et elle souhaitait l'aider à présent plus que tout, elle en avait grandement besoin, plus que n'importe qui à ses yeux.
Sujet: Re: Une rencontre peu ordinaire | ft Eos Mar 8 Sep - 12:34
Une rencontre peu ordinaire x Eos & LorelaïL’esprit d’Eos divague, se perd, prend d’autres chemins, et ne parvient qu’à aligner cet autre secret qu’elle porte en elle. Plus beau sur le papier mais qui peut amener à des conséquences dévastatrices pour la fée des ombres. Poser des mots à voix haute sur ce qu’elle ressent est une chose. Les dire au principal concerné en est une autre. Que fera-t-elle si le jour où il l’apprend, il décide de la rejetr ? Que fera-t-elle si au lieu de l’aimer comme sa fille, comme elle en a toujours rêvé, il ne peut que la repousser ? Que fera-t-elle si dans ses yeux, Eos ne parvient plus qu’à lire de la colère, mais surtout du dégout ? Que fera-t-elle si une fois de plus, elle est rejetée par cette figure parentale à ses yeux ?
Peut-être qu’enfoncer ses ongles dans sa chaire, se déchirant la peau des tempes, est le seul moyen pour la nouvelle maudite de ne pas perdre pied. Peut-être est-ce le seul moyen de se raccrocher à l’univers dans lequel son corps se meut encore mais où son esprit ne semble plus avoir sa place. Peut-être est-ce la solution pour se rappeler de tout le mal qu’elle a fait ? Te déchirer trois bouts de peau ne suffira pas à effacer ce que tu m’as fait Eos. L’entente de la voix dans sa tête, avec une clarté si impressionnante, ne fait que renforcer la prise que la brune a sur elle-même, laissant ses ongles s’enfoncer encore un peu plus.
Mais sa professeur d’histoire l’arrête bien vite dans son geste en attrapant sa main, mettant fin par la même occasion à son terrible dessein sur lequel la jeune femme ne semblait plus avoir le moindre contrôle. La voix de Lorelaï s’élève, comme paniquée elle aussi par la perte de contrôle totale d’Eos sur elle-même. Les mots se brisent et disent tout ce que la fée des ombres voudrait entendre. Ou ne pas entendre. Ne pas entendre cette vérité qu’elle sait parfaitement mais qu’elle ne peut pas appliquer. Cette vérité qui lui brûle les oreilles tellement elle en rêve mais tellement elle en a peur. « Qu’est-ce que vous en savez ?! Est-ce que vous savez ce que ça fait d’être abandonnée, rejetée pour ce que l’on est ?! Est-ce que vous savez la peur que c’est que cela arrive à nouveau ?! » La brune ne sait rien de l’histoire de sa professeure. Absolument rien. Elle ne sait pas ce qu’elle a vécu. Elle ne sait pas ce qui peut la ronger à l’intérieur au moment où elle crie ces quelques mots. Mais ça la brûle, ça la démange. Elle n’en peut plus de ne rien dire. Elle n’en peut plus de subir.
Eos a peur. Terriblement peur. Parce qu’à cet instant, Lorelaï fait exactement ce qu’elle aurait voulu que sa mère fasse des années plus tôt. Lorelaï a peur, Lorelaï s’inquiète, mais elle essaie de comprendre, de trouver des solutions. Lorelaï ne sait pas exactement quoi faire ni comment s’y prendre face à la fée des ombres, mais elle la regarde dans les yeux pour chercher au mieux. Tout ce qu’Héléna n’a jamais voulu faire, sa professeure à Alféa accepte de le faire sans même réaliser la symbolique que cela a pour la brune. Et tout ça, c’est un monde auquel elle n’a jamais eu droit. Sa voix se calme très légèrement, juste un instant, avant que les mots ne se coincent dans sa gorge à nouveau. « Pour l’instant. Je n’ai pas la force de lui dire. J’ai trop peur. Mais un jour, peut-être, je n’aurais plus peur… » Une réalité a laquelle Eos ne croit que peu. Mais une réalité qui fera plaisir à sa professeure, du moins l’espace d’un instant. Voix brisée de nouveau lorsque la brune peine à articuler cette demande bloquée au fond de son esprit depuis déjà deux semaines « Appelez-le s’il vous plait, appelez-le ». Tête coincée entre ses jambes, larmes roulant de plus belle à la peur mais aussi au soulagement de voir son protecteur arriver, enfin elle l’espère « Appelez Haelios Skaywell ».
Si Eos l'ignorait totalement, et Lorelaï ne pouvait lui en vouloir pour cela, la jeune femme savait ce que cela pouvait faire de se senti rejetée, dans un certain sentiment d'abandon. La blonde ici présente était le vilain petit canard de cette famille, celle qui avait échoué aux yeux de ses parents, aux yeux de sa mère, qui avait dû partir pour le bien être de sa fille, trimant comme une malade pour lui assurer un toit, la santé et un avenir décent malgré les embûches sur le chemin.
Néanmoins, elle avait aussi abandonné ses soeurs, ou du moins les deux plus jeunes puisque Victoria n'avait eu aucun mal face au départ de l'aînée de la famille contrairement aux deux autres. Alors elle ne pouvait pas affirmer être blanche dans cette histoire mais elle savait ce que cela faisait d'être à ce point détruite par un abandon, ses parents l'avaient tous deux fait à l'annonce de sa grossesse, lorsque personne ne lui a jamais demandé ce quelle souhaitait, pas même Eden, le père de Rory.
La professeur en se confia pas sur ce point, elle se disait que cela n'aiderait en rien cette pauvre enfant qui avait cruellement besoin de quelqu'un sur qui compter plutôt que de compatir ou encore se sentir bête par rapport à des paroles prononcées uniquement sous la peur. La jeune femme ne pouvait même pas lui en vouloir dans cet état et surtout vu tout ce qu'elle venait de lui dire. Cette enfant avait cruellement besoin d'aide, plus que ce que quiconque aurait pu croire au sein du domaine professoral tout du moins.
Puis un nom fit surface, Haelios Skaywell, si elle ne le connaissait pas autant que cela, Lorelaï reconnut ce nom comme celui d'un des professeurs de Fontaine Rouge, bien qu'elle ne le connaissait pas plus que cela, elle n'avait dû lui parler qu'à seulement une ou deux reprises jusqu'à aujourd'hui, lorsqu'ils ont pu tomber l'un sur l'autre à l'occasion. La jeune fille était roulée en boule, complètement perdue et décomposée. La blonde appela tout d'abord celui qui aurait sans nul doute son numéro, Codatorta, un autre professeur de Fontaine Rouge mais également le meilleur ami de la blonde. Celui-ci lui rendit un immense service en lui accordant de la laisser joindre l'homme que cette enfant demandait.
La discussion avec Haelios fut à la fois courte et longue. Lorelaï bafouilla à quelques reprises, ne sachant pas forcément comment engager la conversation avec cet homme qu'elle connaissait à peine, ne sachant pas comment lui expliquer ce qu'il se passait. La situation était délicate et compliquée. Cela méritait beaucoup de délicatesse dans les propos et dans les gestes et beaucoup de prudence à ce niveau également. Haelios promit qu'il viendrait aussi rapidement que possible même si la blonde ne lui précisa rien de la crise d'Eos, préférant que celle-ci trouve elle-même les mots pour le lui dire et quand le lui dire exactement, il s'agissait de son choix et la professeur ne pouvait point obliger à la jeune fille à ce que la vérité sorte de la voix d'une autre, il fallait que ceci vienne d'elle. Lorelaï se dirigea de nouveau vers son élève, toujours en boule.
« Alors je l'ai appelé il devrait arriver prochainement, ça va aller d'accord ? Je te conseille de lui parler quand il sera arrivé et de laisser sortir tout ce qu'il y a à sortir. Tu as peur et je le comprends tout à fait mais il ne faut pas que tu restes dans cet état d'incertitude, ça ne pourra que tu faire du bien que d'affronter cela. »
Lorelaï avait pris une voix douce, elle tentait de l'aider en la conseillant au mieux, espérant que cela lui viendrait autant en aide que possible.
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Une rencontre peu ordinaire | ft Eos
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