Changement de décor au sein de Magix, la neige a pris place en cette journée si spéciale : la journée de la fête de la rose. Journée de paix interdimensionnelle, aucune querelle ou guerre n'est admise selon un traité signé par tous les royaumes. La journée a tout juste commencé, organisée par tous les dirigeants de Magix, les maires, députés et la Loge, profitant de cette fête pour détendre les esprits échauffés suite aux évènements du bal. Venez vous détendre au sein de cette merveilleuse fête célébrant tous les amours existant.
Sujet: Moment de douceur. [Haeos] Jeu 30 Avr - 17:50
Moment de douceur.
Six ans déjà de passer. Douleur massacrante et vive dans le cœur, comme au premier jour, malgré les mois écoulés. Les cauchemars bien ancrés dans le souvenir cuisant, faisant de la nuit, la pire ennemie de chaque jour. L’incendie dansant toujours derrière les paupières closes, soir après soir, l’imagination venant sans nul doute se glissait doucement pour plus de pression sentimentale. Même lorsque les boissons alcoolisées viennent réchauffer le cœur brisé, il n’en est pas moins que l’oublie est tout bonnement impossible. L’esprit ayant grandi, apprenant ainsi à ses dépens, les conditions définissant le mot ‘vie’. Sensation toujours difficilement acceptable, pour le cœur ne pouvant se résoudre à accepter la perte des deux êtres aimés, ravagée par les flammes. Maison ayant été détruite totalement, amas de poussières pour dernier souvenir de l’amour ayant réchauffer le foyer familial dans l’esprit détruit.
Café noir et chaud pour te réveiller doucement de cette nuit sombre, visage marqué par les cauchemars du sommeil. Toujours les mêmes cauchemars, nuit après nuit. L’horreur de la réalité, se mélangeant toujours au monde rêveur. L’acception de la réalité ne se faisant pas totalement dans l’esprit. L’âme ayant toujours du mal à se faire à l’absence pesant. Téléphone s’allumant doucement sur le comptoir, appel parental quotidien. La non envie dissimulée par le soupir longuement poussé. Le besoin d’être seul, surtout en vue de la situation. La réadaptation à un nouveau lieu d’habitation. Une vie qui se dessinait à trois et qui finalement, ne se résout qu’à finir ses jours, seul. Là est l’hypocrisie de toute la vie. Sentiment de solitude qui avait été comblé lors de la rencontre avec Safiye, fée douce et attentionnée. Mais bonheur rythmé par les querelles et les cris, dû à la malédiction familiale, qui aurait sûrement reposé sur les douces et frêles épaules de Macaria. Sauf que l’amour était malgré tout présent entre les murs de la maison familial. Et finalement, le bonheur a été arraché à coup de flammes, de cendres et de douleur. Les cris frappant encore l’esprit depuis tous ces mois, le souvenir encore bien présent dans les pensées réduites en cendres.
Dernière gorgée de la boisson devenue froide avec l’esprit s’égarant dans les souvenirs douloureux. Le temps de se mettre en route, pour que le corps rempli de douleur ne soit pas en retard. Le besoin de se dépêcher, pour ne pas blesser une des enfants se trouvant dans le lieu. Silhouette se détachant du tabouret où elle se trouvait, avant que la veste noire vienne s’installer doucement sur les épaules avachies. Cadeau attrapé avec un sourire en coin se dessinant, l’espérance que le nouveau livre de coloriage avec les crayons de couleur, feront plaisir à l’enfant attendant sûrement avec impatience, la silhouette. Pas sortant du domicile, avant de se mettre en route. Cadeau bien ancré dans la main pour ne pas le lâcher, soigneusement emballé. Encore quelques mètres, et la silhouette s’arrête à la porte pour frapper, attendant calmement la venue d’un hôte des lieux. Minutes trop longues en bouche, patience n’étant pas la première des qualités, loin de là même. Silhouette ouvrant enfin la porte, avec un sourire bienveillant aux lèvres. « Bonjour Monsieur Skaywell, entrez je vous prie. » Remerciement annoncé par un sourire, avant que l’entrée dans le bâtiment ne se fasse. Veste enlevée pour plus d’aise pendant la visite, cadeau bien vite repris en main, avant que les pas ne se dirigent vers l’endroit où se trouve la brune. Des années à parcourir les lieux, la connaissance est presque totale. Silhouette de l’enfant se trouvant de dos, pas s’approchant à l’allure féline, sans un bruit. Main se glissant devant les yeux enfantins. « Devine qui c’est ? » Bonheur regagnant le cœur en compagnie de la demoiselle, avant que la main ne soit retirée pour que la jeune enfant puisse se retourner. Etreinte rassurante et protectrice après que le corps ne se soit abaissé à sa hauteur. Sourire idiot aux lèvres, avant que le détachement ne se fasse pour tendre les deux paquets soigneusement emballés. « Tiens, c’est pour toi. »
Sujet: Re: Moment de douceur. [Haeos] Ven 1 Mai - 18:01
Moment de douceur x Eos & HaeliosDeux ans, presque trois bientôt, qu’Eos a pris ses marques dans le pensionnat de Magix, sa nouvelle maison. Chacun de ses pas dans ces lieux résonne aujourd’hui comme une douce mélodie. Celle de la liberté d’exister. Ici, il n’y a personne pour lui rappeler ces funestes origines. Personne pour lui dire que son existence est une erreur. Personne pour lui dire qu’elle ne sera jamais quelqu’un de bien. Personne pour lui dire que sa magie est monstrueuse. Personne pour lui dire qu’elle deviendra la pire des sorcières, digne des sorcières ancestrales ayant détruit une partie de la dimension magique autrefois. Personne pour dire qui elle est.
L’intégration n’a pas été simple et la petite fille n’a pas réalisé tout de suite qu’elle venait d’être abandonnée par Helena. Celle qu’elle aurait du pouvoir appeler maman ne lui a jamais laissé ce droit, lui faisant comprendre que jamais elle n’a voulu d’elle. Eos n’a pas le souvenir d’avoir tenté de l’appeler une fois de cette façon. De même qu’elle n’a pas souvenir d’avoir ignoré une seconde les circonstances de sa conception. Jamais Héléna ne lui a dit clairement de qu’il s’agissait, qui était son père biologique. Mais malgré tous les enfants entendent et comprennent ce qui se dit autour d’eux. Chaque mot prend un sens et même si ce n’est pas exactement celui attendu, ils finissent forcément par rester, puis se graver, pour ne plus jamais les oublier. Il y a ce nom de famille encré au plus profond de son cœur. Mais pour l’instant, il est dans une petite boite, qui elle l’espère ne s’ouvrira jamais.
Mais ici, tout ça parait beaucoup plus simple. Les éducateurs et professeurs ont toujours été patient avec elle. Ils n’ont jamais cherché à la presser, à la forcer ou à lui imposer quoi que ce soit. Et rapidement, la brunette a compris qu’elle était sa nouvelle place, quel rôle elle pouvait jouer dans cet endroit, dans ce pensionnat rempli d’enfants de toutes les origines. Même si beaucoup ont encore leurs parents, le pensionnat faisant office d’internat, d’autres comme elle n’avaient plus de parents. Il s’agit en réalité d’un sujet un peu tabou et tacitement entre les différents membres de l’établissement on le l’évoquait que peu. L’espoir du pensionnat repose justement sur le fait que l’on ne regarde pas systématiquement en arrière pour savoir qui l’on est. On regarde le présent, mais aussi l’avenir. Pour la première fois, Eos n’était pas ramenée uniquement à sa terrible conception mais bien à qui elle est aujourd’hui.
Chacun des enfants de ce lieu devenait au fil des jours comme des frères et sœurs pour la jeune fille. Les éducateurs et autres professeurs sont là pour eux, pour les aider, pour les aimer. Mais ils ne sont pas les seuls. Il y a une autre personne. Un autre homme qui vient souvent. Au début, il passait voir l’ensemble des enfants, comme si venir dans ce milieu lui apportait du réconfort. Eos pensait qu’il voulait adopter un enfant. Qu’il viendrait deux trois fois puis disparaitrait. Cela arrive de temps en temps. Depuis qu’elle est arrivée, trois enfants ont été adoptés par une famille de Magix. Le pensionnat n’est pas un véritable orphelinat à proprement parler. Les enfants sont déjà « grands » et souvent les familles cherchent à adopter des enfants très petits, qui n’ont pas ou peu de souvenir de leur vie d’antan. La brune imagine que c’est plus simple pour eux. Ils n’ont pas de traumatisme à gérer ou l’existence d’une autre famille très importante pour l’enfant.
Mais en fait, cet homme, il est revenu, plusieurs fois. La première fois, alors qu’elle venait juste d’arriver à Magix, il est venu la voir. Elle en particulier. La petite fille n’a pas vraiment compris pourquoi. Puis il lui a offert cette peluche. Ce petit éléphant. Elle l’a trouvé tout de suite rigolo avec ses gros yeux bleus. Mais surtout, Eos était très honorée de recevoir un cadeau, peut être l’un des premiers de sa vie. Alors avec le plus grand des sourires, les yeux brillants, elle lui a dit merci. Et elle a découvert comment il s’appelle. Haelios. Un nom qu’elle ne pourra plus jamais oublier.
Les mois ont passé, et Haelios ne l’a jamais abandonné. Régulièrement, il venait au pensionnat pour la voir, discuter avec elle, ramener des choses du monde extérieur, lui parler de Magix et de la dimension magique. Chaque visite était un moment riche pour la jeune fille, découvrant un peu plus le monde à travers les yeux de cet homme. Il lui ramenait des cadeaux, et beaucoup d’amour. De quoi redonner le sourire un peu plus à la jeune fille face à l’épreuve de l’abandon qu’elle traverse.
Aujourd’hui est un jour un peu comme les autres. Un jour de weekend. Il n’y a pas classe et dans ce cas les enfants ont plus ou moins quartiers libres en fonction de leur âge. Eos est dans l’âge charnière. L’âge où les premières sorties seules sont autorisées dans les rues de Magix mais sous certaines conditions strictes. De quoi plaire à la brune qui adore explorer cette immense ville. Mais cette fois elle a décidé de plutôt rester entre les murs du pensionnat, dans cette grande salle faisant office de coin réunion à tous. Là-dedans il y a pas mal de choses. Des bouquins, des grandes tables, un babyfoot mais aussi une télévision pour regarder des émissions à droite à gauche où les informations de la dimension magique.
Installée sur le babyfoot avec 3 autres jeunes de son âge, Eos ne fait pas du tout attention à la présence se glissant derrière elle, que les autres ont d’ailleurs très bien repéré. Mais pour garder la surprise, ils ne disent rien, jusqu’à ce que les mains du paladin viennent se déposer contre ses yeux, l’empêchant de voir. Immédiatement, reconnaissant la voix de cet homme, un immense sourire se dessine sur les lèvres de la brune avant de répondre « Haelios ! ». Posant délicatement ses mains sur celle de l’adulte pour les repousser et se retourner vers lui, Eos ne tarde pas à répondre à l’étreinte du paladin sous les yeux des autres enfants. Rapidement, les deux s’éloignent du babyfoot, la brune vite remplacée par un autre joueur pour pouvoir discuter plus tranquillement. Sans attendre, Haelios tend vers la jeune fille deux paquets joliment emballés. Doucement, Eos vient poser ces mains dessus, levant la tête vers le paladin.
- Ce n’est pas mon anniversaire aujourd’hui. Tu n’es pas obligé de t’embêter pour moi. Cette peluche d’éléphant est déjà un merveilleux cadeau, j’en prends très soin tu sais.
Poussée par Haelios, la jeune fille ouvre avec délicatesse les deux emballages préparés avec une certaine tendresse. Petit à petit, les yeux d’Eos se mettent à pétiller, comprenant de quoi il s’agit. Elle lui a parlé la dernière fois de coloriage qu’elle aime bien représentant la faune et la flore des différentes planètes de la dimension magique. Une façon ludique d’apprendre et de se détendre. Et avec ça, il lui a ajouté une boite de crayon de couleur. Les siens, qu’elle pourrait garder précieusement pour remplir ces beaux coloriages. Ravie de cette délicate intension, la brune s’approche du paladin pour déposer un petit bisou sur sa joue « Merci beaucoup Haelios ça me fait très plaisir. Tu es trop gentil avec moi ».
Achevant son geste, la brune se concentre à nouveau sur l’homme en face d’elle, avant d’afficher un sourire triste. Elle n’avait pas fait attention au début mais Haelios a l’air fatigué, vraiment. L’air un peu pale, il affiche tout de même un beau sourire, comme si cela n’avait pas d’importance à côté d’elle. Ce n’est pas la première fois qu’Eos le remarque. Mais elle ne sait pas comment s’y prendre pour lui demander sans le faire fuir. Elle ne veut pas qu’il s’en aille, qu’il la laisse. Mais la curiosité des enfants est trop forte. Alors, délicatement, la brune dépose sa main sur la joue du paladin avant de s’approcher de son oreille pour lui souffler, à l’abri des oreilles baladeuses « Tu sais, quand tu es fatigué ou que ça ne va pas, tu n’es pas obligé de venir me voir. Je peux attendre la prochaine fois. Je suis patiente ».
La petite fille se recule désormais, le sourire aux lèvres, avant de prendre sa main pour l’emmener dans un des fauteuils, plus à l’écart de l’agitation des autres enfants. Lorsqu’Haelios prend place sur celui-ci, la brune n’attend pas pour grimper sur ses genoux et s’assoir. Une habitude qu’elle a prise depuis qu’elle le connait et qu’elle a bien du mal à abandonner. Lâchant son sujet de conversation précédent, Eos reprend la conversation avec le paladin. « Tu veux bien me raconter comment ça se passe dans ton école, à la Fontaine Rouge ? Tu m’as dit qu’il allait y avoir bientôt une représentation avec les dragons ! C’est trop génial ! Les élèves sont prêts pour le spectacle ? Est-ce que je pourrais venir avec toi ? Enfin pas sur le dragon avec toi je sais que ce n’est pas possible. Mais juste regarder. S’il te plait Haelios ». :copyright:️ DABEILLE
Sujet: Re: Moment de douceur. [Haeos] Mer 27 Mai - 13:54
Moment de douceur.
Le cœur aime plus que tout cette petite-fille, l’attachement s’est fait très naturellement. L’impossibilité d’adopter un autre enfant, ne trouvant pas celui ou celle qui comblera la vie de bonheur. Mais le sourire sincère se dessinant toujours lorsque la silhouette se glisse aux côtés de la jeune Eos. Chose qui ne tarde pas à arriver, avant que les mains ne se glissent devant les yeux de la brune. Les autres garnements de l’orphelinat ont réussi à ne rien laisser transparaître, chose qui fait plaisir à l’esprit. Mais ce bonheur n’est en rien comparable au cri de joie de la demoiselle. Le cœur se remplissant d’un bonheur sans nom. Silhouette s’abaissant doucement à la hauteur de la brune, afin d’effectuer une étreinte émotionnelle et remplie de tendresse. Le bonheur comme à chaque fois de la voir, de passer des moments attentionnés avec elle. Sans attendre une seconde supplémentaire, la main fouille dans le dos pour en sortir les deux paquets soigneusement emballés. L’espérance au fond du cœur que ces deux petits présents feront le bonheur de la petite Eos. Le rappel parfait d’il y a quelques semaines, lorsque la demoiselle lui a parlé des coloriages et des crayons de couleur qu’elle devait partager avec les autres enfants. Un sourire idiot et amusé se dessinant sur les lèvres, alors que les yeux se lèvent doucement vers le ciel. « Je ne m’embête pas pour toi, ça me fait plaisir de te faire un cadeau, même si ce n’est pas ton anniversaire. Et je suis content que cette peluche te plaise autant. Je n’en doute pas un seul instant. Maintenant ouvre tout ça, fais-moi plaisir. » D’un geste de la tête, l’indication d’ouvrir les paquets sans attendre. Prunelles se posant toujours avec une grande attention sur la demoiselle, ne voulant pas louper sa réaction face aux présents. Mais en vue du sourire sincère, le cœur comprend parfaitement que les cadeaux font le bonheur de l’enfant. Doux bisou déposé sur la joue, alors que la main ébouriffe doucement les mèches brunes de la jeune Eos. « Je suis heureux que tu aimes. » Petits cadeaux qui ne coûtent pas une fortune, mais qui font le bonheur de la demoiselle de la même façon. Mais l’enfant perd rapidement son sourire qui fait si chaud au cœur, petite chose qui inquiète rapidement l’esprit. Sourcils se fronçant doucement, ne comprenant pas ce changement d’humeur si soudain. La main de la jeune enfant se posant délicatement sur la joue mal rasée. Inquiétude faisant tambouriner le cœur à travers de la cage thoracique. Enfant venant murmurer doucement à l’oreille, un sourire tendre se dessinant sur le visage aux traits fatigués. Mains prenant celles de l’enfant dans un geste affectueux, alors qu’un sourire sincère se dessine, dans l’unique but de la rassurer. « Même si je suis fatigué, je viendrais toujours te voir, Eos. Nos petits rendez-vous me donnent toujours le sourire. Alors bien que tu sois patiente demoiselle, je ne compte pas louper nos visites. » La main de l’enfant glissant doucement dans la tienne, alors que les deux silhouettes se dirigent vers les fauteuils un peu à l’écart. Prenant place dans un, la petite Eos ne tarde pas à grimper sur les genoux. Léger rire face à cette réaction qui n’étonne plus l’esprit, l’affection raisonnant doucement dans les deux cœurs. Demoiselle reprenant la parole. Sourire se dessinant sur les lèvres. « Alors effectivement, il va bientôt y avoir une représentation avec les dragons. Les élèves seront prêts. J’y veille avec une grande attention. » Après tout, l’esprit professionnel ne peut risquer une quelconque blessure envers les élèves. Main caressant toujours délicatement les cheveux de la demoiselle, avant de reprendre. « Venir ? Il faudrait voir avec le personnel de l’orphelinat. Mais s’ils donnent leur accord, avec grand plaisir. Et je pourrais même t’emmener voir les dragons à la fin du spectacle. Et pourquoi pas … t’emmener manger une gaufre au chocolat avant de rentrer ? » La petite lui avait parlé une fois de cette confiserie qu’elle aimerait manger. Alors pourquoi ne pas faire d’une pierre de coups, et l’emmener manger un morceau par la même occasion ? « Et pour te répondre, ça se passe bien à l’école. Certaines élèves commencent doucement à stresser, comme les examens approchent et seront dans quelques mois. Mais sinon, tout se passe bien. Et toi alors, raconte-moi ce que tu as fait depuis ma dernière visite ? »
Sujet: Re: Moment de douceur. [Haeos] Lun 1 Juin - 18:01
Moment de douceur x Eos & HaeliosPlaisir partagé que de se retrouver face à Haelios une fois de plus, tendre sourire sur les lèvres, lui apportant une affection dont elle a toujours rêvé sans jamais espérer réellement l’attendre. Il la connait depuis à peine deux ans mais semble la comprendre et lire en elle comme s’il la connaissait depuis toujours. Homme apparu de nulle part comme une bénédiction aux yeux de la jeune fille en quête d’un amour sincère qu’elle semble afin parvenir à trouver après toutes ces années de recherche sans pour autant réussir à complètement se l’avouer, persuadée de pouvoir continuer à vivre comme elle l’a toujours fait, incapable de comprendre que ce que le paladin lui donne est peut-être tout ce qui lui manquait.
Ces cadeaux auxquels l’enfant a encore du mal à trouver le sens sont pourtant l’un des signes qu’une relation sincère et durable est en train de s’installer entre les deux âmes à la recherche d’un être à aimer. Un père en recherche d’un enfant. Un enfant en recherche d’un père. Un duo qui venait de se trouver mais qui ne le réalisait pas encore tout à fait. Haelios remercié comme il se doit par Eos, elle ne peut s’empêcher de se jeter à son cou à nouveau, lui témoignant toute l’affection qu’elle lui porte. Ses bras chaleureux l’entourant avec une force délicate semblent effacer toute la douleur de ne pas avoir senti ceux de sa mère autour de son corps frêle pendant toute son enfance. Un instant privilégié qu’elle voudrait voir durer une éternité.
Le teint pale et les cernes légèrement teintées sous les yeux de son protecteur inquiètent la jeune fille, pas encore en âge de comprendre toutes les souffrances d’Haelios, toutes les épreuves qu’il a traversées et qu’il continue d’affronter aujourd’hui. Ses mots sont innocents, et elle ne peut que lui rendre un sourire tendre quand il réplique qu’il ne manquera pas un de ses rendez-vous avec elle, trop important pour lui, source de son sourire. Petite main dans celle de l’adulte, doigts doucement entremêlés pour chasser ses pensées sombres, Eos ne réplique rien et se contente d’emmener le professeur dans un fauteuil à l’écart pour continuer de discuter encore avec lui.
La petite fille ne perd pas de temps et se lance sur un autre sujet qui l’intéresse beaucoup : la Fontaine Rouge. Même si depuis son entrée au pensionnat elle est préparée, suivant son souhait, à entrer à Alféa l’école des fées, la brunette ne peut s’empêcher d’être fascinée par l’école des garçons où Haelios exerce pour former d’autres élèves à protéger eux aussi la dimension magique. Un des enfants lui a soufflé l’idée de prier pour que les filles soient acceptées dans son école d’ici ses 16 ans, afin qu’elle entre à Fontaine Rouge en tant que magicienne. Une idée trop idyllique à laquelle Eos refuse de s’accrocher. Ce projet semble fou, mais surtout le paladin n’a peut-être pas plus envie de la voir que ce qu’il ne fait déjà. Cependant, voir un spectacle de dragon est une attraction à laquelle la fée en devenir souhaite prendre part, au moins en tant que spectatrice. Une idée qu’Haelios ne rejette pas, et qu’il complète même par d’autres idées encore plus folles aux yeux de l’enfant. Toujours assise sur ses genoux, les yeux pétillants, elle lui répond avec excitation « C’est vrai ? Je pourrais voir les dragons aussi ? Tu es sûre ? Le directeur de la Fontaine Rouge ne va pas dire non ? Les filles n’ont pas le droit d’être la Fontaine Rouge, si ça se trouve il ne voudra pas de moi. Mais s’il veut bien ça serait géniaaaaaaal ». Bien que jeune, la fée des ombres a toujours eu conscience des réalités et des difficultés qui se dressent souvent face à elle, l’empêchant souvent de lâcher prise comme le ferait n’importe quel enfant de son âge. Incapable de se concentrer sur la proposition faite par le paladin et plus en proie à se poser des questions de procédure qui ne devraient pas l’atteindre « Et une gaufre au chocolat en plus ? C’est trop trop bien ça va être troooop bon ! ». Mais malgré tout Eos reste une petite fille, qui plus est fan des gaufres.
La brune s’intéresse également aux garçons de cette école, et au rôle de professeur d’Haelios « Les pauvres, ça doit être difficile. Comment tu fais dans ce cas pour qu’ils arrêtent de stresser ? » Trop curieuse, Eos n’a de cesse de s’intéresser à cet endroit mystérieux qu’elle n’a encore jamais vu autrement que par des photos qu’on lui a montré. Mais elle n’est pas la seule à s’intéresser à la vie de l’autre, le paladin lui aussi cherche à en savoir plus sur sa scolarité à Magix. Le collège dans lequel elle étudie est situé non loin du pensionnat. Tous les élèves y sont scolarisés, mélangés aux autres enfants extérieurs à leur établissement. Tout se passe bien là-bas, vraiment bien à vrai dire. La brune a eu du mal au début à s’y faire, ne connaissant pas le système d’école mais seulement de professeurs particuliers. Héléna n’a jamais souhaité qu’Eos se mélange aux autres enfants. Chimera était bien la seule exception permise, car fille de la Comtesse. Il n’y avait rien d’amusant dans ces cours-là. La seule bonne chose dans tout ça, c’est qu’elle était avec Chimera. Sa meilleure amie restée sur Solaria. Perdue dans ses pensées, réalisant qu’Haelios attend une réponse de sa part, elle sursaute et répond « Moi ça se passe bien au collège ! Mais je n’aurais jamais dû prendre option langue elfique c’est super difficile. Tu parles l’elfique toi ? Et aussi on a eu un examen de magie récemment. J’ai réussi ! J’ai eu un peu peur mais j’ai réussi. Ils disent que si je continue comme ça je pourrais rentrer à Alféa, je suis très contente ».
Ici, elle apprend petit à petit à maitriser cette magie qui a fait si peur à Héléna quand elle a découverte et qui a été la goutte de trop, la poussant à l’abandonner à Magix. Personne ne le sait. Le pensionnat ne le sait pas, et encore moins Haelios qui la tient doucement sur ses genoux, écoutant gentiment ce que l’enfant a à raconter. Ils n’ont pas besoin de savoir cette vérité qu’Eos n’est pas prête à prononcer. Distraite, la jeune fille détourne la conversation, cherche une échappatoire « Dis Haelios j’ai une question. Tu as une copine ? ou une femme ? ou un copain ? ou un homme ? Les autres m’ont demandé l’autre jour mais je ne savais pas leur répondre. Ils m’ont même demandé si tu avais des enfants. T’as vu ils posent encore plus de questions que moi. Même si finalement je te demande aussi. » sans savoir que la fée en devenir venait de plonger tête la première dans les cauchemars de son protecteur. :copyright:️ DABEILLE
Sujet: Re: Moment de douceur. [Haeos] Mar 30 Juin - 12:42
Moment de douceur.
Le cœur est heureux de voir que les cadeaux offerts plaisent toujours autant à la demoiselle. L’esprit n’ayant jamais pu réellement choisir autant de cadeau pour la fille perdue. Mais le sourire qui se dessine sur les traits de la demoiselle, fait taire les démons qui se tarissent dans l’esprit du paladin. L’étreinte qui se partage ensuite fait gonfler le cœur d’un amour paternel, bien que le poids des mots ne se fait pas jusqu’à l’esprit. La connaissance ne se faisant pas, alors que tout se trouve devant les paupières. Mais l’inquiétude raisonne dans la voix de la petite, en vue des cernes et de la fatigue marquant les traits. Sourire lancé se voulant rassurant, alors que jamais la fatigue ne fera louper un rendez-vous avec la jeune Eos. Ces petites rencontres, bien trop rapides à chaque fois, font le bonheur de la vie. Une façon comme une autre de garder la tête hors de l’eau, malgré la mort de l’être aimée et de la fille tant chérie. Mais fort heureusement, la jeune fée ne demande pas plus ample explication. Sa main vient chercher celle de la silhouette, et avec une grande délicatesse, l’entraîne vers les fauteuils se trouvant un peu plus loin de la pièce. Assise plutôt confortable mais étreinte bien plus plaisante, lorsque, comme à sa grande habitude, la petite fille vient se glisser sur les genoux. Toujours aussi curieuse qu’au premier jour, la brune se lance dans un sujet qui l’intéresse énormément : Fontaine Rouge. Bien que le cœur sait d’avance qu’elle souhaite intégrer un jour Alféa. Ecole qui n’accepte que la gente masculine, mais qui n’empêche pas la demoiselle de s’intéresser à ce qui se passe à l’intérieur. Attention reportée avec une grande concentration sur la demande de la demoiselle. La représentation des dragons semble fortement intéresser la jeune fille, et la demande d’y assister fait plaisir au cœur. Main caressant doucement les mèches brunes et soyeuses, alors que le fait de partager ce moment avec la jeune Eos, remplit le cœur d’un bonheur sans nom. Mais avant de s’engager, il faut que le personnel de l’orphelinat puisse donner son autorisation. « C’est une représentation, Eos, donc il y aura forcément des filles qui vont venir voir. Aussi, le directeur ne trouvera rien à redire sur ta visite, j’en suis certain. Et puis, si jamais, ça sera notre petit secret ? » Mais le doute n’existe pas dans l’esprit. Le directeur ne dira rien sur la venue de l’enfant, bien que la demande sera faite avant, pour avoir son aval. Nul doute de la non envie de ne pas faire ça dans les règles de l’art. Riant face à l’enthousiasme de l’enfant, les yeux se lèvent vers le ciel avec un léger sourire. « Oui ça sera trop bon ! On demandera à ce qu’il y est autant de chocolat que tu le désires dessus ! » Continuant ensuite sur le sujet concernant Fontaine Rouge, l’explication se fait sur le stress gagnant un peu les couloirs de l’école. En vue des examens se dessinant au loin, cela peut être facilement explicable. Haussant rapidement les épaules, la main vient ébouriffer les mèches brunes, avant de répondre doucement. « Je tente de les rassurer comme je le peux. En leur permettant de leur donner leurs points forts et faibles. Ainsi, ils peuvent savoir ce qu’il faut retravailler ou non, avant les examens. Et puis, je suis à leur écoute, donc ça aide aussi. » Le besoin de savoir comment les choses se passent dans la vie de la demoiselle. Savoir si tout se passe correctement à l’école. Secouant la tête négativement tout en rigolant, la voix finit pourtant par raisonner pour répondre. « Non je ne parle pas l’elfique. Mais tu pourras me l’apprendre ? En tout cas, je ne doute pas une seule seconde de ta réussite et de ton entrée à Alféa, si tel est ton désir. » La voix de l’enfant raisonne, plongeant sans le vouloir, l’esprit dans les abysses du passé. Le cœur se serrant doucement face aux questions demandées. Salive se faisant difficile à avaler, alors que la main se fige dans les mèches brunes de l’enfant. Pourtant, le devoir de lui répondre. Même si cela est plus que douloureux. « Pour te répondre … Je n’ai personne non. Ni de femme, ni d’homme, ni d’enfants. J’ai perdu mon épouse et ma petite fille dans … dans un incendie. Je suis tout seul maintenant. » Voile se dessinant quelque peu devant les paupières. Inspiration profonde se faisant, avant qu’un sourire ne se dessine de nouveau sur les lèvres. « Enfin maintenant, je t’ai toi, donc je ne suis plus si seul que ça. » Main se remettant à caresser doucement les cheveux de la demoiselle, alors qu’une idée vient germer dans l’esprit. Une solution pour sortir un peu de l’orphelinat, sans pour autant aller très loin. « Ça te dit qu’on aille faire un tour dans le petit parc d’à côté ? Les fleurs doivent avoir poussé depuis la dernière fois. »
Sujet: Re: Moment de douceur. [Haeos] Sam 11 Juil - 12:31
Moment de douceur x Eos & HaeliosAssise sur les genoux de celui qu’elle considère désormais comme son protecteur, la brunette ne peut pas être plus heureuse. La main d’Haelios se glissant doucement dans ses cheveux, cette proximité physique naturelle pour tout enfant mais encore nouvelle pour la fée en devenir, l’affection qu’il lui porte un peu plus à chacune de ces visites, tout ça forme une combinaison de chose qui parvient, très doucement, à la faire redevenir une enfant. Depuis toujours, elle n’a jamais été considérée comme l’enfant de quelqu’un, comme la fille d’Héléna. Elle n’était qu’un parasite dans ses pattes, un monstre né contre sa volonté qui ne devrait même pas exister. Elle n’a jamais été l’enfant de quelqu’un. Elle était seulement l’intrus, celle qu’il faut cacher aux yeux de tous, celle qu’on ne doit pas voir. Une ombre qui doit disparaitre.
Mais au côté de cet homme dont elle ne sait presque rien, elle se sent changée. Elle se sent exister. Elle se sent enfant. Elle se sent aimée. Aimée comme un parent aurait dû l’aimer dans sa vie. Une sensation que la jeune Eos ne nomme pas encore mais qu’elle assimile déjà à de l’amour paternel. Le paladin continue de laisser ses mains se promener dans la longue chevelure brune de l’enfant, comme si lui-même y trouvait une source de réconfort qu’Eos ne peut comprendre. Pour le moment. Peut-elle pourrait-elle lui demander un jour de la coiffer ? De faire ces superbes tresses que s’amusent à faire les plus grandes filles du pensionnat. C’est Roshyn qui a initié cette tradition quand la brunette est arrivée au pensionnat il y a un peu plus de deux ans. Perdue, désorientée, en manque de repère, la jeune fille a vite compris la détresse d’Eos, tout juste abandonnée par sa génitrice, et lui a proposé de la coiffer. Comme une grande sœur aurait pu le faire. Un moment qui a beaucoup plus à la fée en devenir. Et même si aujourd’hui Roshyn n’habite plus dans le pensionnat, elle y repasse régulièrement, et prend toujours le temps d’affubler Eos de ces jolies tresses plaquées.
Revenue sur sa discussion avec le paladin, l’idée d’assister à la représentation avec les dragons lui plait énormément et les mots de son protecteur la rassure « Je suis trop contente, ça va être trop trop méga bien ! Et je ne dirais rien, motus et bouche cousue » La jeune fille accompagne ses paroles d’un geste révélateur, celui de se zipper la bouche. Geste qu’elle ne tiendra pas longtemps avant de rire joyeusement, toujours assise sur les genoux d’Haelios. Quand ce dernier évoque du chocolat sur la gaufre, c’est l’estomac d’Eos qui se réveille « Waaaa j’ai vraiment hâte d’y être ! Des gaufres au chocolat, ça a l’air trop bon en photo mais je n’en ai jamais mangé. J’ai trop hâte ». Encore un plaisir classique d’enfant qu’Héléna n’a jamais accordé à sa fille, persuadée que ce type d’aliment pourrait la faire grossir et la rendre encore plus visible aux yeux de la Cour royale. Et même si le pensionnat lui refait découvrir des desserts toujours aussi bons, le nombre d’enfant conséquent ne leur permet pas de préparer une gaufre digne de ce nom, ça sera une première.
La Fontaine Rouge passionne toujours autant la brune et imaginer son protecteur donner des cours à d’autres jeunes la fascinent, au point de toujours se débrouiller pour poser de nouvelles questions au paladin « Grâce à toi ils s’améliorent, c’est chouette. Et je suis sûre que tu les écoutes quand ils ont des problèmes, enfin des problèmes de plus grands, pas les mêmes problèmes que moi ». En vérité Eos a déjà eu plein de problème de « grand ». Tout ce qu’elle a vécu au cours des dix premières années de sa vie est un problème de « grand » que la jeune fille a affronté. Mais aujourd’hui, les limites se brouillent et la fée en devenir ne réalise plus toujours la gravité des actes subis pendant son enfance. Seulement, il y a bien une chose qu’elle réalise, c’est qu’aujourd’hui, quelqu’un s’intéresse à elle. « Je ne suis pas sûre de pouvoir te l’apprendre, c’est vraiment super difficile comme langue. Pour te dire ici les soirs avant les contrôles on se réunit tous ensemble une fois le couvre-feu passé pour continuer à réviser et ne pas ramener une mauvaise note. Mais chut tu ne dis rien, c’est notre secret, je vais me faire crier dessus si les autres savent que j’ai trahis PAMNE » En voyant l’incompréhension du paladin, la petite fille lui glisse dans l’oreille « Le Pacte Anti Mauvaise Note en Elfique ». A nouveau, un doux rire s’échappe des lèvres de la fin en devenir, de quoi amuser son protecteur.
Mais le visage d’Eos se ternit quand elle comprend qu’elle a probablement posé la question de trop. La question trop personnelle qui réveille les pires blessures. En fixant le regard d’Haelios, c’est comme si elle pouvait y voir les flammes de l’enfer danser, emportant ce qu’il avait de plus cher au monde. Il a perdu sa femme et sa fille. Une petite fille, probablement comme elle, qui ne demandait qu’à vivre et que les flammes de ce terrible monde ont emporté. Et même si le paladin se veut rassurant, soulignant la présence de la fée en devenir, Eos a bien vite capté l’immense détresse de son cœur. Une détresse qu’elle n’arrivera peut-être jamais à combler. Alors, sans qu’elle ne se l’explique véritablement, la jeune fille se redresse et enlace doucement le corps de son protecteur. Une de ses petites mains vient ensuite se perdre dans les cheveux courts mais doux d’Haelios pour lui glisser « Non tu n’es plus tout seul. Je suis avec toi. Je ne disparaitrais pas ». Une promesse dont la brune ne saisit probablement pas la portée mais qui a une certaine valeur à ses yeux. Comme lui ne l’a pas laissé à sa première venue au pensionnat, Eos ne le laissera pas seule face à l’immense tristesse qui semble le consumer. Elle ne laissera pas Haelios disparaitre dans les mêmes flammes que sa défunte famille.
Comme pour briser cet instant devenant trop pesant, le paladin propose à la jeune fille de se rendre dans le parc à proximité du pensionnat. Se détachant petit à petit de l’homme, comme craignant de le voir disparaitre, Eos finit par redescendre de ses genoux pour faire signe à un de ses tuteurs qu’elle quitte le pensionnat l’espace de quelques heures avec Haelios. Après confirmation par un pouce en l’air de celui-ci, la brune attrape doucement la main du paladin « Allons-y ! ». En vérité, la fée en devenir s’en veut d’avoir posé une telle question sans savoir. Elle aurait dû se douter que s’il venait ici, dans ce pensionnat, pour s’occuper d’autres enfants, c’est qu’il y avait une raison. Silencieusement, l’enfant laisse tout un tas d’idée sans grande cohérence défiler dans sa tête, installant un drôle de silence sur le trajet les séparant de ce joli parc qui les attend.
Une fois arrivée, Eos décroche sa main de celle d’Haelios pour se précipiter non loin des fleurs qu’ils prennent, à chacune de leur visite, le temps d’observer avec attention. Les yeux retrouvant tout doucement leur joie de vivre, l’enfant montre du doigt à son protecteur sa préférée avant de s’exclamer « Tu as vu, celle-ci a enfin éclos. Elle est magnifique. Tu sais, il y a d’autres enfants avec moi au pensionnat qui sont nés sur Lymphéa et qui ont le pouvoir des plantes. Ils peuvent faire pousser des fleurs. C’est très joli. Moi mes pouvoirs ne sont pas beaux. Ils font peur ». Comment expliquer à la douce enfant que tôt ou tard, ses pouvoirs seront tout aussi beaux que ceux de ses camarades, car elle aura trouvé sa manière de les utiliser ? Comment expliquer à cet enfant que même si sa mère n’a pas supporté sa magie, elle n’en ait pas pour autant horrible ?
Un dilemme que la brune laisse bien vite passer pour se concentrer sur un autre objectif. Juste à côté de ce parterre de fleurs se trouve un arbre sur lequel la fée en devenir aime jouer les acrobates. Rapidement, elle s’élance vers son objectif et se met à grimper les branches une à une. Une fois arrivée à une branche pas trop haute mais déjà plus loin du sol, elle vient s’agripper dessus avant de, une fois bien installée, de se laisser suspendre par les jambes. Finalement, sa tête n’est pas si loin du sol même si cela surprend Haelios, comme à chaque fois qu’elle le fait devant lui. Avec un sourire malicieux, Eos se laisse aller à la discussion, visiblement à l’aise dans cette position « Maintenant que nous ne sommes plus dans le pensionnat, tu veux bien me remontrer ta magie ? S’il te plait Haelios dis oui » La brune le sait bien. La magie doit être utilisée avec réflexion et jugement. Mais voir le paladin faire appel à sa magie semble passer bien au-dessus de ces quelques principes élémentaires. :copyright:️ DABEILLE
Sujet: Re: Moment de douceur. [Haeos] Jeu 1 Oct - 8:08
Moment de douceur.
Comme à sa grande habitude, la douce enfant semble curieuse de tout, mais encore plus de tous les sujets touchant à Fontaine Rouge. Le cœur sait pourtant que l’enfant désire rejoindre Alféa, mais cela ne l’empêche nullement de s’intéresser à tout ce qui peut se passer autour. Petite-fille déjà grande malgré son âge, sûrement dû au fait en soit de vivre dans un orphelinat. Cela doit changer énormément de chose dans la façon de concevoir le monde extérieur. Aussi, quand la petite semble s’intéresser grandement à la représentation des dragons qui doit avoir lieu, le cœur ne peut s’empêcher de vouloir lui faire plaisir en l’emmenant voir cette dernière. Les demandes seront bien évidemment faites dans les règles de l’art, mais l’esprit ne doutant pas un seul instant que le directeur et le personnel de l’orphelinat, seront d’accord de cette sortie. Mais bien évidemment, le doute peut toujours résider un peu, mais dans ces cas-là, la parole se déliera pour trouver les bons arguments afin de voir toujours plus le sourire sur le visage de la petite fille. Riant face à son enthousiasme, la tête s’hoche dans un mouvement positif, avec un sourire aux lèvres. « Je suis certain que tu sauras garder ce secret. » Le doute n’étant nullement présent dans l’esprit, alors que l’enfant est bien plus mature que son âge. Evoquant la suite éventuelle de la journée, la brune est toujours plus heureuse de ce programme. Surtout qu’elle n’a jamais mangé de gaufre au chocolat, ce sera donc l’occasion de lui faire plaisir et en même temps de lui faire découvrir la viennoiserie. Rire de nouveau s’échappant des lèvres, alors que l’enfant semble ne plus tenir en place depuis la proposition. Nul doute qu’elle va sûrement compter les jours qui restent avec ce grand événement. Continuant sur le sujet de l’école, la voix explique calmement que les élèves sont tous un peu stressés en vue des examens approchant. Moment fatidique dans leur scolarité, alors que pour la plupart, il n’y a aucune raison de s’inquiéter. Ils auront tous leur année, mais c’est tout à fait normal de s’inquiéter et de penser le contraire. Rire léger face à la remarque de l’enfant. Elle a sûrement des problèmes, comme tout le monde, mais ce n’est pas les mêmes que les étudiants, c’est certain. « On a tous nos problèmes, qu’ils soient ceux des grands ou des plus petits. Mais oui, je les écoute et je les conseille du mieux que je le peux. » Mais en soit, le cœur ne veut pas le dire, mais la brune a déjà des problèmes importants, vu qu’elle vit dans un orphelinat. C’est bien que malgré son jeune âge, elle a été confrontée déjà quelque part aux problèmes d’adulte, en faisant face à un abandon, même si ce dernier reste vague par le personnel de l’établissement. Continuant le sujet école, mais en tournant un peu la conversation vers l’enfant, le cœur espère sincèrement que tout se passe convenablement pour elle. Qu’elle est heureuse et qu’elle pourra obtenir son entrée à Alféa, comme elle le souhaite tant ! Rire franc alors que la main fait le même geste que l’enfant il y a quelques minutes, pour faire signe que la bouche est fermée à clefs et que la clef est jetée au loin dans la pièce. « Promis, je ne trahirai pas le secret PAMNE. » C’est tellement plaisant pour le cœur de voir l’enfant sourire et rire. Moment toujours agréable en compagnie de la jeune Eos. Curiosité toujours avide d’en savoir plus, la brune pose la question qui fait mal. Douleur sourde au cœur se ravivant, alors que les souvenirs dansent de nouveau devant les paupières. Six années écoulées et pourtant, un souvenir toujours aussi sombre dans l’esprit. Le rappel parfait de l’annonce fatidique de la mort de l’être aimée et de la fille chérie. Ton qui se veut rassurant, en signifiant que l’esprit n’est plus seul, vu qu’il a rencontré la jeune fée en devenir. Etreinte réconfortante, alors que les mots restent bloquer dans la gorge, face à la réaction de la demoiselle. Douce enfant qui mérite de vivre heureuse. Décidant de ne pas s’attarder sur cette question maussade, l’esprit agile reprend vite pied pour proposer une petite sortie. Moyen de prolonger cette visite, tout en allant à l’écart des autres pour profiter pleinement. La main de l’enfant glissant dans la tienne, le corps se met en mouvement, prenant ainsi la direction du parc. En arrivant, Eos se met à courir pour aller observer les fleurs, sourire s’affichant sur les lèvres. Sourcils se fronçant, alors que le corps s’abaisse à sa hauteur pour planter un regard tendre dans le sien. « Tes pouvoirs sont tout aussi beaux que ceux qui maitrisent les plantes ou parlent aux animaux. Chaque magie est différente mais belle. Tu apprendras à aimer les tiens et ne plus en avoir peur, quand tu sauras t’en servir. Et tu accompliras de grande chose avec eux, et le fait qu’ils te font peur, sera plus qu’un lointain souvenir. » Silhouette se redressant après avoir déposé un tendre baiser sur son front. Quittant le regard attentif, la demoiselle s’éclipse pour grimper à l’arbre. Le corps se crispant comme à son habitude de la voir agir ainsi, la peur qu’elle ne tombe ou se fasse mal. Devant l’insistance de la demoiselle, la tête s’active positivement. Se concentrant, la main vers le sol, la silhouette fait une chose aisée : sortir quelques morceaux de métal du sol. S’abaissant face à un morceau qui ressemble grandement à une pierre, la main la tend vers l’enfant. « Regarde, on dirait un gros morceau de roche. Mais c’est du métal. » Corps venant s’asseoir au pied de l’arbre, faisant signe à la demoiselle de le rejoindre. Passant un bras protecteur autour de ses épaules, le regard se fixant au loin, mais le cœur ayant besoin de comprendre quelque chose. « Pourquoi tu dis que ta magie n’est pas belle et que tes pouvoirs font peur ? Qui t’a dit ça ? Les autres enfants ? » Le besoin de comprendre afin de pouvoir la rassurer.
Sujet: Re: Moment de douceur. [Haeos] Jeu 8 Oct - 14:11
Moment de douceur x Eos & HaeliosLa jeune enfant sent le doux vent de Magix glisser sur sa peau à mesure que ses pas la guide dans le parc de la capitale où elle et son nouveau protecteur aime régulièrement se rendre. Là-bas, loin du pensionnat qu’elle aime pourtant beaucoup, tout parait plus simple. Ces petites fleurs lui font croire l’espace d’un instant qu’il n’y a rien derrière elle. Pas une enfance complexe, torturée psychologiquement par sa génitrice, pas de pouvoir obscur et mystérieux dont elle ne parvient pas encore à saisir l’essence, pas d’abandon sur une planète inconnue où elle ne connaissait personne, pas la perte de sa meilleure amie qui lui manque tellement. Pas tout ça. Juste des fleurs. De jolies fleurs qui ne demandent que le soleil et la pluie pour grandir, et parfois une source de magie. Lorsque le paladin répond à sa remarque sur les pouvoirs des habitants de Lymphéa, la brune se contente de murmurer de manière à peine audible « J’espère que tu as raison ».
Bien vite, l’attention de l’enfant se détourne des fleurs pour se reposer sur l’arbre géant du parc. Arbre imposant mais bien facile à escalader pour une jeune fille habituée à grimper sur tout ce qui est possible, particulièrement les lits doubles de l’orphelinat où s’organisent d’incroyables tournois de vitesse secret. La manipulatrice des ombres se défend bien à ce petit jeu là et gagne un peu plus chaque jour en souplesse, en vitesse et en équilibre, sous les yeux des responsables du pensionnat qui n’ont pas encore découvert ce petit manège un peu dangereux mais qui amène de l’animation et de l’amusement chez des enfants privés d’une famille au sens traditionnel du termes. Car tous ensemble, ils se considèrent déjà comme une famille. Une famille hors des cadres et des conventions, mais une famille.
Suspendue la tête à l’envers sur une des branches de cet arbre qu’elle affectionne, Eos admire avec des yeux émerveillées le paladin user de ses pouvoirs pour extraire de la terre quelques bouts de métal. Son gardien lui a expliqué que les paladins tiraient leur magie d’un élément en particulier, et que pour lui il s’agissait bel et bien du métal. Le morceau juste sous son nez, l’enfant ne peut que constater l’évidence « Oui, c’est du métal. Tu es trop fort ». L’homme vient ensuite s’assoir au pied de l’arbre où est grimpé la jeune fille et lui fait signe de le rejoindre. D’un geste souple, la brune se redresse sur la branche et redescend, s’installant comme Haelios lui fait signe de le faire. Là, assise et protégée par le paladin, elle se sent bien. Peut-être trop bien. Le professeur en profite pour la questionner, essayer de comprendre d’où vienne certaines de ses réflexions sur sa magie. Mais elle ne peut pas lui dire. Elle ne peut pas lui dire la vérité. Cette terrible vérité où sa mère l’a enfermé dans une pièce sombre, seule, pour lui signifier le dégout que cet enfant lui inspirait. Cette terrible vérité où lorsque sa magie s’est révélée, à l’opposé du soleil rayonnant de Solaria, elle a été haie encore un peu plus forte par sa génitrice. Cette terrible vérité qui a conduit celle qui lui a donné naissance à l’abandonner à Magix. « Non ce ne sont pas eux. Ils sont très gentils avec moi, je les aime énormément. Je les considère comme mes frères et sœurs ». Sans relever la tête vers le paladin, la jeune fille tente de choisir ses mots avec sa réflexion encore enfantine mais déjà très mature pour son âge « C’était…là où j’étais avant…une femme, Héléna, qui a eu peur, très peur de moi et de mes pouvoirs ». Seulement, par ces quelques mots, elle se doute bien qu’elle va inquiéter son protecteur plus que de raison. Alors, en se concentrant de toutes ses forces et en faisant quelques mouvements avec ses mains, Eos parvient à transformer leurs deux ombres réunit en un petit lapin courant sur le sol verdoyant du parc. Amusée par sa propre intervention, la brune offre un sourire au professeur « Je peux faire des trucs rigolos aussi quand je me concentre bien. Il est beau mon lapin tu ne trouves pas ? ».
Sujet: Re: Moment de douceur. [Haeos] Lun 19 Oct - 12:20
Moment de douceur.
Le cœur est toujours heureux de passer du temps avec la jeune Eos. Demoiselle encore jeune et pourtant, dotée d’une très grande maturité derrière ses grands yeux noisettes. Mais ce qui fait battre le cœur toujours plus vite, et le remplit d’un bonheur sans fin, c’est de voir le sourire magnifique de l’enfant qui se dessine sur ses lèvres. Comme si l’insouciance des jeunes de son âge, collée enfin à sa peau et l’éloigner du fait qu’elle est grandie trop vite, en passant ses jours dans un orphelinat. Aussi, quand la brune s’interroge sur les pouvoirs magiques, les mots choisis se veulent rassurant et réconfortant. Le besoin de la protéger et de la faire sourire, résidant au fond de l’âme depuis le premier jour. Sûrement un fragment du côté paternel qui ne peut plus s’exprimer depuis la mort de Macaria, mais qui le fait de cette manière, ayant l’impression d’être tout de même utile pour quelque chose ! Silhouette de la petite fille disparaissant rapidement, pour se retrouver dans l’arbre. Chaque muscle se tendant en la voyant grimper de branche en branche, comme à l’ordinaire dès que les deux âmes viennent se balader dans le parc. Eos étant tout à fait à l’aise, mais la peur qu’elle ne tombe et se fasse mal. La tête en bas, la demoiselle pose une question. L’esprit réfléchissant mais face à l’insistance et les étoiles brillant dans les yeux de l’enfant, l’acceptation finit par se faire avec un sourire collé aux lèvres. Concentration et vide se faisant dans l’esprit, une main se lève pour faire sortir quelques morceaux de métal du sol. Sourire émerveillé de l’enfant, alors que la silhouette se baisse pour ramasser un fragment, avant de le tendre dans la direction de la brune. Explication donnée, alors que les yeux pourraient facilement confondre le métal avec une vulgaire pierre. Demoiselle affirmant qu’il s’agit bien d’un morceau de métal, alors que le corps prend place aux pieds de l’arbre, avant de faire signe à la douce petite d’en faire de même. L’esprit n’ayant pas perdu de vue son objectif, malgré cette petite démonstration de magie. Une fois la frêle silhouette installée, un bras protecteur se pose sur ses épaules, avant que les mots interrogatifs ne s’échappent des lèvres inquiètes. Quelques secondes s’écoulant dans un silence pesant, avant que la demoiselle ne finisse pas révéler qu’il ne s’agit nullement des autres enfants de l’orphelinat. Soupir de soulagement poussé, le cœur étant rassuré qu’il ne s’agisse pas des personnes avec qui elle vit au quotidien. « Tu m’en vois rassuré et heureux, que tu les aimes de cette façon. » Une sorte de famille pour la brune, qui sera d’un soutien sans faille le jour où elle en aura besoin. Bien que l’esprit sera également présent pour la protéger, quoi qu’il arrive. Sourcils se fronçant, alors que les pensées se rendent compte qu’elle n’a que très rarement parlé de sa vie passée. Qui peut bien être cette femme qui a eu autant peur des pouvoirs d’Eos ? Mais l’esprit est interrompu par le rire de l’enfant, alors qu’un petit lapin fabriqué avec les ombres, courent un peu partout dans le parc. « Bien sûr qu’il est beau. Tu vois que tes pouvoirs ne font pas forcément peur. Il suffit juste que tu apprennes à les contrôler, et tu feras que de belles choses avec. » Sourire rassurant collé aux lèvres, alors que les yeux ne quittent pas un seul instant le petit animal. Mais question travaillant toujours l’esprit. « Qui c’est, cette Héléna Eos ? Tu ne m’as jamais parlé d’elle, ni de ton passé d’ailleurs … »
Sujet: Re: Moment de douceur. [Haeos] Sam 31 Oct - 15:50
Moment de douceur x Eos & HaeliosLe petit lapin d’ombre court quelques instants contre la pelouse du parc avant de s’évaporer, reprenant sa place originelle. Les ombres du paladin et sa protégée retrouvent leur forme naturelle, bien loin du petit tour de passe-passe réalisée par l’enfant. Au collège, des cours de magie lui sont dispensés pour apprendre à bien manipuler cette nouvelle magie qui coule dans ses veines depuis un peu plus de deux ans. Pour l’instant, Eos ne maitrise pas ce que l’on pourrait appeler « sorts » mais touche un peu à tout, dans l’espoir de comprendre de quelle manière elle peut user de ses pouvoirs pour être la plus efficace possible. Ce petit lapin n’est que le début d’un long apprentissage magique qui, elle l’espèce, la mènera tout droit à Alféa, la plus grande école de fée qu’elle a toujours rêvé d’intégrer.
Blottie entre les jambes d’Haelios, l’enfant se laisse aller à rêver d’une vie rythmée ainsi. Une vie où un adulte, un homme, se serait toujours occupée d’elle, veillant sur chacun de ses pas et l’observant grandir un peu plus chaque jour pour devenir une superbe personne. Regard fuyant vers une place juste à côté d’eux où aurait pu être installée une femme tout aussi aimante. Une mère et un père veillant sur leur enfant, les plus heureux du monde de chérir ensemble un être qu’il considère comme leur enfant. Une vision angélique qui se disperse bien vite dans l’esprit de la jeune fille, remplacée par la chevelure sombre de sa génitrice mêlée à son regard plein de haine. Et au loin, beaucoup plus loin dans ce parc, elle revoit avec terreur cet homme de dos dont elle ne sait pratiquement rien. Il a un visage. Il a un nom. Il porte sur ses épaules le poids d’un crime qui ne semble même pas lui poser. Celui d’avoir mis au monde un enfant.
L’enfant est ramenée sur terre par le doux contact du paladin, captant la détresse d’Eos à l’idée d’évoquer ce genre de chose. Il pourrait ne rien dire, ne rien demander, ne pas se poser de question. Mais elle-même n’aurait-elle pas pu en faire de même lorsqu’un peu plus tôt elle lui a demandé avec qui il partageait sa vie ? Bien sûr qu’elle aurait pu se taire. Mais elle ne l’a pas fait, car elle voulait savoir, comprendre cet homme qui depuis quelques temps partage son temps avec elle, plus spécifiquement qu’avec les autres enfants. Alors pourquoi lui ne voudrait pas en apprendre plus sur cette enfant si mystérieuse, pleine de secret. Doucement, la jeune fille repose sa main sur celle de son nouveau protecteur sans pour autant se tourner vers lui. Que peut-elle dire et que doit-elle garder pour elle ? « Héléna c’est…la femme qui m’a mise au monde. Les autres appellent cette personne une maman, mais je n’ai jamais eu le droit de le faire. Pour elle, je ne suis pas sa fille ». Toujours dos au professeur, Eos recule davantage pour s’appuyer contre lui, se blottir dans ses bras pour trouver du courage. « Un jour, mes pouvoirs se sont manifestés. Héléna a eu peur de moi, encore plus qu’avant. Alors m’a abandonné ici, au pensionnat ».
Désormais fermement accrochée à son protecteur, elle n’arrive toujours pas lever les yeux vers lui. Le dire, expliquer ce qui est arrivé alors que la règle d’or entre les enfants du pensionnat est de ne jamais l’évoquer, fait beaucoup plus de mal à la brune que ce qu’elle aimerait. Parce que malgré les années, on ne se remet pas de quelque chose comme ça. On ne se remet pas de l’abandon de sa propre mère, seule pour affronter le reste du monde. On ne se remet pas d’avoir répugné sa mère au point de la pousser à vous abandonner. « Là où je suis née, j’ai…j’avais une meilleure amie. Elle était toujours là pour moi, on était toujours ensemble. Elle se fichait bien de qui j’étais. On se comprenait toutes les deux. On a passé toute notre petite vie ensemble. Et je n’ai pas eu le droit de lui dire au revoir… » La voix de l’enfant se brise en un maigre sanglot, retenu tant bien que mal par la jeune fée en apprentissage. Corps blottis contre celui du paladin, elle laisse échapper des pleurs entremêlés de sanglots bloqués dans sa gorge depuis bien trop longtemps. Parce qu’Eos est terrorisée.